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Le blog philosophique de francois CHARLES
Articles récents

La CRIMEE ou la MESORE de V. POUTINE

2 Mars 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

Dans un précédent article, je rappelais d’une part les anciens événements d’Europe de l’Est et le fait que V. Poutine avait évoqué Chypre ; d’autre part le gain maximal espéré par le peuple et le fait que l’ancien président ukrainien perdrait s’il partait ; et enfin la MEilleure SOlution de Rechange et le gain minimal qu’il était nécessaire de laisser aux Russes qu’il faut comprendre sur cette région particulière comme sur la Syrie, comme je l’ai déjà préconisé. Nous y sommes quasiment !

 

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carteLibération

 

Par François CHARLES
Conseil en stratégie et management, médiateur, ancien responsable d’affaires internationales à la DGA, président de l’IRCE

Rien ne dit que la République autonome de Crimée, qui a choisit néanmoins de rester rattachée à l’Ukraine en 1992, se serait soulevée comme la fait l’Ossétie du Sud et que l’Ukraine aurait voulu la récupérer comme la Géorgie, qui affiche bien fort qu’elle est dans l’OTAN. Mais cette fois, V. Poutine a pris les devant pour s’octroyer sa MESORE de peur de ne rien obtenir. Au-delà de protéger sa flotte de Sébastopol et de reprendre par là même la flotte ukrainienne, il essaie au moins de faire le deuil de Kiev, maire des villes russes. Ainsi, V. Poutine n’est pas intervenu à Kiev ou n’a pas eu le temps de le faire et sauve la face avec la Crimée qui est plus ou moins Ukrainienne en fonction des lunettes que l’on met, et tant pis pour les russophones du continent qui commencent à réagir par abandon.

Certes, pour l’instant avec un centaine de morts et sans encore de guerre officielle, la Russie  s’est servie avec une situation moins gagnante pour elle. Même avec ses forces spéciales déjà sur place le mois dernier, elle aurait pu difficilement installer la limite sur le continent et a donc préféré venir « défendre » la péninsule en répondant à l’appel du nouveau premier ministre fraîchement et rapidement nommé, comme avant dans certains pays de l’Est, en ravivant la psychose de l’agressivité de l’Ouest. Profitons-en pour rappeler que le Pacte de Varsovie s’est constitué après la formation de l’OTAN qui s’est constituée pour contrer un risque d’invasion et de privation de liberté.

Viktor Yanukovych, l’ancien président ukrainien réfugié en Russie, a fait une conférence de presse qui n’a pas été suivie à Kiev, déjà passée à autre chose et dans laquelle il essayait de justifier l’incohérence budgétaire d’un rapprochement avec l’UE, de par notamment les ajustements à réaliser comme l’écartement des rails des trains  etc. Il oubliait que cette intégration n’allait pas se faire d’un coup de baguette magique et que les fonds structurels étaient là pour cela d’ailleurs en réglant le problème de la minorité russe, d’ailleurs peu réglée dans les pays baltes. V. Poutine parent mi promoteur mi persévérant dirigeant avec force, semble le lâcher sans doute pour s’être sauvé car il aurait été attrapé et jugé et Dieu seul sait la suite, et surtout n’avoir pas su se faire respecter.

Barack Obama agite la règle et le droit international. Mais s’il veut éviter les armes, une négociation raisonnée  doit s’élaborer désormais sur le fond et non sur les positions, sur le dialogue et non sur la force, en considérant les affaires de personnes et l’histoire avant de les évacuer pour une approche objective sur les faits. Il faut considérer les hommes, les intérêts, les options, les solutions et les critères, voire s’en remettre à une tierce personne pour agir de façon équilibrée comme la fait la Suisse pour la Géorgie mais comme pourra peut être aussi le faire l’égérie Olga Timochenko.

Sans se montrer faible et sauf à vouloir protéger aussi sa flotte ou dire que la Crimée n’est finalement pas libre de son destin, les Ukrainiens europhiles, qui appellent  les Etats-Unis comme d’autres pays de l’Est avant elle, peuvent aussi considérer que de la Crimée, qui promulgue ses lois et qui est indépendante économiquement, aurait très bien pu ne pas rester mariée à l’Ukraine. Sinon V. Poutine  saisira l’occasion pour parler de jusqu’auboutisme et pourra intervenir officiellement militairement avec l’accord très symbolique du Conseil de la Fédération. Comme pour l’Ossétie du sud, pays occupé par les uns, libre voire annexé par les autres, cette autre MESORE cachée permettra d’attendre que tout le monde rentre dans l’Europe en évitant une possible guerre qui risquerait cette fois de nous déstabiliser fortement, à moins qu’elle ne contribue encore une fois à nous renforcer.

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mémentos élections municipales 2014

20 Février 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #territoires de Cote d'or

 

je me permets de vous faire partager le lien suivant avec ses mémentos très utiles pour tous les candidats

 

http://www.cote-dor.gouv.fr/elections-municipales-et-a4943.html

 

 

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Je vous parle d'Europe à Dijon et à Paris

20 Février 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

 

bonjour

je vous propose de venir m'écouter sur des thèmes variés lors d'apéritifs avec consommations demandées

à Dijon les 3° mercredis de chaque mois de 18h30 à 20h

    le 19 mars : Conseil Régional de Bourgogne : fontionnement juridique et prise de décision dans l'Union européenne
    le 16 avril à la Grande Taverne près de la gare SNCF : fonctionnement juridique et prise de décision dans l'Union européenne
    le 21 mai : Conseil Régional de Bourgogne : fonctionnement et avenir économique de l'union européenne
    le 25 juin à la Grande Taverne (attention le 4° mercredi) : quelle défense européenne ?
    le 16 juillet :
    le 20 aout :
    le 17 septembre :
    le 19 novembre :
    le 17 décembre :

 

je vous invite à consulter régulièrement cette page pour tout changement potentiel

 

Nous lancerons également les diners "coups de tamis" ou chaque table pourra venir exposer ses visions sur un suejt donné impactant la population, les territoires ou les entreprises, afin de pouvoir assurer notre rôle de porteur d'information aux institutions européenns dans le cadre du régistre d etransparence auquel nous sommes inscrits

à Paris à venir en plus de nos petis déjeuners et diner habituels

autres villes à venir avec nos autres conférenciers IRCE

à très bientot

François CHARLES

Président de l'IRCE

 

retrouvez cette annonce sur http://irce.overblog.com/2014/02/les-ap%C3%A9ritifs-je-vous-parle-d-europe-%C3%A0-dijon-et-paris.html

 

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La France adoubée nouveau leader responsable du groupe européen de l'OTAN

19 Février 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #défense

Cette vision n’est peut etre pas exactement celle de Barack Obama, même après l’attention très particulière qu’il a donné à son invité français, qui s’en est réjoui et avec lequel il semble partager les mêmes valeurs de protection des droits de l’homme et le même courage pour éviter qu’un 11 septembre ne recommence.

Elle n’est peut être pas non plus celle de certains militaires français qui n’ont pas encore compris que l’OTAN était un vecteur d’intégration européenne plus qu’une façon de perdre notre âme.

Mais c’est celle qui devrait être à la fois pour la dynamique européenne et pour une juste interdépendance avec les Etats-Unis qui nous aident finalement à devenir européens et à travailler ensemble.

 

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Par François CHARLES
Economiste, ancien officier de l’armement et expert OTAN, conseil en stratégie et management, Président de l’IRCE

Au moment où Catherine Ashton donne désormais de la voix pour l’Europe, même parfois de façon inopportune,  le temps où nous luttions à l’OTAN contre le couple américano-britannique, notamment sur les affaires industrielles, semble être révolu. Nous sommes même presque au pardon sur le pillage européen par l’avion de chasse F-35 et des écoutes.

Le retour à l’atlantisme chiraquien et à l’Union sacrée de 1776 est avéré et diffère de l’avènement de F. Mitterrand quand les Américains avaient peur des socialistes et de communistes revenus au pouvoir. Mais F. Hollande a bien dit qu’il était social démocrate et on le croit volontiers. 

Barack Obama voit que la France tire les Européens dans une certaine segmentation d’intervention, comme avec le transport logistique au Mali où la Belgique a envoyé 129 appareils, l’Allemagne 95, les Etats-Unis 70, le Danemark 37 et le Royaume Uni… 2. Barack Obama est un visionnaire réaliste, comme l’était Mickaïl Gorbatchev. Il a donc choisi son leader européen, pourtant parmi les plus indépendants des Etats-Unis, pour prendre en main la destinée de la défense européenne, adressant par là même un signe aux autres nations du continent. La France n’a pas officialisé son statut dans l’OTAN, où elle oeuvrait déjà, pour perdre son identité mais pour valoriser ses approches avec ses voisins européens. Barack se rappelle que la France, Robert Schuman et Jean Monnet ont été les moteurs de l’Europe, comme du fait que T. Jefferson était très francophile. On peut penser qu’il considère F. Hollande comme un leader responsable mais également opérationnel de par le travail et les décisions, voire celui de processus par la façon de travailler, même si les autres pays d’Europe continuent à ne jurer que par les Etats-Unis et l’OTAN, leaders d’autorité et psychologiques, pour éviter notamment toute duplication budgétaire, mais également par souvenir d’un certain attentisme en 1938.

Par ailleurs, autant il faut comprendre qu’un Allemand préfère un euro fort pour ne plus vivre la république de Weimar, autant il faut admettre qu’un Allemand ne rêve pas d’intervenir dans le monde alors qu’un estonien le fait et autant il faut considérer que les Etasuniens ne demandent pas mieux que l’Europe soit en paix sans forcément y être présent ni avoir un devoir protecteur. N’oublions pas que les Etats-Unis ont sauvé plusieurs fois le diamant européen aux multiples facettes, mais bien réuni dans une même pierre, contre un pouvoir unique, synonyme de privation de liberté et de droits de l’homme. Mais rappelons nous qu’ils ne sont rentrés en guerre que tardivement à chaque fois et généralement par l’incitation française. Nous devons sans doute comprendre que les Etats-Unis, dont nous sommes les ancêtres, ne sont pas contre l’Union européenne, même économique, même s’ils souhaitent la contrôler tant qu’elle n’est pas stable. Nous devons aussi croire que Barack Obama ne défend pas forcément la position française mais ce qu’il y a de mieux pour l’Europe tout en sachant que le livre blanc français de la défense n’est pas européen. Au-delà du fédéralisme, encore très incompris, n’était-ce pas finalement cela le message de Jean Monnet, lié aux Etasuniens pour l’initiative de la CECA, de la CED et de l’armée européenne rejetée finalement par la France ? Les Etats-Unis ont reporté leur regard en Chine désormais et cherchent un gardien des clés. Ils nous donnent une forme d’autorité mais nous devons veiller à garder une certaine interdépendance tout en en profitant pour faire bouger les lignes.

La France, qui a offert la statue de la liberté aux Etats-Unis, doit la considérer ainsi et non comme nouveau lien privilégié des Etats-Unis pour faire la guerre dans le monde sans contrepartie notamment celle de « tu m’aides à garder le monde et je t’aide économiquement… ». Barack Obama ne peut avoir une autre idée derrière la tête et se souvient aussi des talents de médiateurs de Nicolas Sarkozy en Géorgie.

Sachons mettre à profit ce leadership acquis pour travailler avec des lunettes européennes au sein de l’OTAN comme quand nous avions réussi autrefois ensemble face aux solutions anglo-américaines pour l’ACCS (radars). Il est temps de  penser autrement pour agir autrement et faire migrer désormais les systèmes en toute confiance, pour n’en faire qu’un au niveau européen au sein de l’OTAN, capable de s’en extraire en cas de besoin mais sans rompre la membrane externe. Nous pouvons créer cet espace  militaro-industriel européen déjà en constitution à l’OTAN comme auprès de l’OCCAR, de création française, et de l’AED en profitant également des crédits étasuniens, ne serait-ce que pour établir un centre de simulation opérationnelle afin d’apprendre à fonctionner entre nous et harmoniser les besoins et les matériels en Europe et non plus aux Etats-Unis.

Ainsi l’armée européenne ne sera plus une armée de circonstance.

Nous autres militaires, même et surtout ayant fait des manœuvres interalliées, savons bien que si les Français et Allemands peuvent travailler ensemble, ils ne peuvent fusionner leur identité. Les interventions OTAN fonctionnent car elles ne cherchent pas à fusionner les composantes. Nous savons que l’Eurocorps, créé en 1993 entre la France et l’Allemagne, puis élargi à la Belgique et Espagne en 94, ne fonctionnera pas dans une identité commune et tant qu’il n’aura pas un budget dédié, comme à l’OTAN. Dans le domaine militaro-industriel, le modèle multidomestique Thales durera plus longtemps que le ciment Airbus, quasiment disparu, alors qu’il fonctionne dans le civil.
 
Notre fierté d’Européens, ne doit plus trembler de peur que les conditions d’emploi du corps européen et que le test de capacité opérationnelle dans un cadre OTAN ne soient pas respectées. Nous ne devons plus lire que l’OTAN doit être à disposition de l’UE en cas de crise mais plutôt que  la partie européenne de l’OTAN, quasi copier-coller des membres de l’UE, peut gérer cette crise d’autorité et faire appel aux autres sous-groupes de l’OTAN en bonne intelligence en cas d’ultime besoin. L’intervention de 98 en Bosnie puis au Kosovo, l’intégration de la Pologne, les accords techniques avec la Turquie et l’Autriche, l’intervention en Afghanistan sous le drapeau de l’OTAN, le travail avec l’OTAN dans l’Intervention Security Assistance Force (ISAF) et les accords SACEUR nous ont appris à travailler ensemble en attente de nouveaux impétrants. Nous pouvons encore rêver d’une Europe économique et de défense de l’Atlantique à l’Oural avec un grenier minéral commun en Sibérie… Mais désormais nous pouvons, avec la bienveillance étasunienne, aller au-delà de la nécessaire interopérabilité. Dans les entreprises, le passage aux normes ISO doit être un stade plus qu’un but. Il doit en être de même pour notre défense et pour notre avenir d’Européens.

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12 MARS : APERO COACH PSYCHO-PHILOSOPHIQUE à DIJON

18 Février 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #psychologie

 

 

Les rendez-vous NOVIAL reprennent à DIJON

 

Je vous convie désormais les 2° mercredi du mois à un "apéro coach psycho-philisophique" que j'animerai

Le prochain aura lieu le mercredi 12 mars à la brasserie La Grande Taverne (voir plan sur lien ci-après)

de 18h30 à 20h

sur le thème "croyances et généralités"  
lire aussi Croyances et généralités

 

Consommation demandée

Confrères bienveillants bienvenus

Parlez-en autour de vous

 

autres dates :

  • le 9 avril : sur le thème "le meuble de vie" à la brassserie le Beer Country, place du 30 octobre
  • le 14 mai : sur le thème de "la fameuse courbe du deuil universelle" à la Grande Taverne (voir plan sur lien ci-après)
  • le 11 juin : sur le thème "la magie de la PNL" à la Grande Taverne

 

Les mêmes événements auront lieu à Lyon et à Paris

à bientot

 

François CHARLES

coach certifié, conseil et formateur en management et développement personnel

manager general du Groupe NOVIAL

sociologue, écrivain, conférencier

déontologie ICF et SFCOACH

à bientot

 

 

 

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L'IRCE ravive le devoir de mémoire de nos morts de 1870-71

14 Février 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

 

vous trouverez sur le lien ci(après   CLIQUEZ SUR CE LIEN   la demande de l'IRCE de commémorer la mémoire de 1870-71, première guerre de mémoire, ainsi que la réponse positive du ministère de la défense et des anciens combattants

 

courrier a été adressé à certains préfets et élus locaux et nationaux pour information

 

FC

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municipales 2014 : le MODEM ou le "juste centre à la carte" en Cote d'Or

9 Février 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

 

Le MODEM justifie son positionnement  à l’occasion des municipales : celui du juste centre, capable de basculer à droite ou à gauche. L’accord conclu avec l’UDI ne porte il est vrai que sur les élections européennes, apparemment beaucoup plus politisées, mais aussi pour une certaine logique de groupe politique au delà de nos frontières.

 

 

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Par François CHARLES

Comme je l’avais écrit en 2012 et relayé par la presse nationale sur la « légitimité d’un vrai centre » et qui avait été apprécié par le chef et ses troupes, le MODEM s’affiche vraiment de façon indépendante avec un discours « les pieds sur terre », des « critères logiques et tête froide ».

Le vrai centre peut s’apparenter au pivot central d’une ancienne balance où l’on ne voit pourtant que les plateaux droits et gauches et qui ne peut fonctionner sans cet élément central qui fait donc sa force et sa  « puissance  sur »  sa droite et sa gauche.

Le vrai centre n’apparaît pas comme un contre leader mais vraiment comme un élément d’équilibre et rassurant sur les éléments de prises de décisions et pouvant piocher des idées à droite ou à gauche mais avec également le risque de vouloir plaire à tous et de ne pas avancer. « Un pays uni, nul de lui résiste » fut la devise attribuée au MODEM par un responsable local.

On peut donc en conclure que le vrai centre trouve sa légitimité quasi apolitique lors d’un besoin d’union nationale. Je vais vous avouer, j’avais même analysé l’invitation du MODEM pour une possible candidature sous cette bannière pour les dernières  législatives. 

Une fois de plus la Cote-d’or s’affiche comme un laboratoire politique du centre et du juste centre, meme désormais aussi retenu par les grands médias nationaux.

A Dijon, la liste de droite s’est enfin unifiée mais les élus ou candidats MODEM se joignent plutôt à la gauche par conviction ou par rejet mais surtout pour exister. Par contre à Beaune, l’autre capitale cote d’orienne, et éternelle rivale, l’UDI peu existante, se met sous la bannière de la mairie de droite indétrônable pour être certaine aussi  d’exister.

Mais le meilleur exemple à mettre en avant que n’ont pas vu nos grandes radios est celui de Montbard, sous-préfecture du nord, où la principale opposante, « leader responsable » de la droite, apparentée nouveau Centre et UDI, en fait un peu à sa façon et gare à celui qui ne la suivrait pas. Elle s’est sans doute souvenue d’une part qu’elle venait du MODEM après une longue amnésie, d’autre part du communiqué de presse d’union nationale produit entre les deux tours des cantonales et enfin des enseignements stratégiques reçus, pour apparemment négocier avec la partie enfant libre de la gauche afin de prendre l’actuelle maire, plutôt socialiste mais en vérité apolitique, en tenaille. (lire la politique à Montbard, une affaire de femmes… mais pas que)

Le problème est qu’elle semble le faire par manipulation naturelle et en toute discrétion. A en donner le tournis aux électeurs qui peuvent aussi se sentir trompés par cette  méthode « Dutronc » qu’elle a apprise d’un de ses mentors et qui peut se dévoiler uniquement lors de l’élection finale après le second tour. Les gens vont croire voter pour un bord et vont se retrouver gérés par un autre…Mais ce ne sera pas le premier cas de ce genre et qu’importe si elle veut gagner ! Ah… la politique ! Mais le monde de l’entreprise, qui joue aussi parfois avec des fonds publics en lien avec les résultats de certaines élections, est bien plus cruel encore.

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Doit-on sauver le soldat européen Ukraine ?

4 Février 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

 

Doit-on sauver le soldat européen Ukraine et ensuite comment aller l’expliquer sur le terrain ? Voilà un exemple de questions qu’il convient de se poser à la veille des élections européennes alors que de nombreuses questions de fond restent encore peu comprises au sein de la population quant à l’intégration de certains pays. Et pourtant celui-ci aussi le vaut bien.
 
Par François CHARLES
Economiste, conseil en stratégie et management, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe

 

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Süddeutsche Zeitung Münich Le jeune poète ukrainien Taras Malkovitch a galvanisé les manifestants de la place de l'Indépendance de Kiev en récitant ses vers. Où l'allégorie d'une famille de bourreaux décrit les événements qui secouent son pays depuis deux semaines.

 

Après la Politique Agricole Commune qui a permis de manger après guerre ; après l’entrée rapide des premiers pays de l’Est dans l’Union par sauvetage, profitant de la fragilité de l’ours russe et aussi sans doute se faire pardonner de 1938, 56 et 68 ; puis après l’entrée de la Grèce dans l’euro ; une possible intégration de l’Ukraine aux hormones sera peut être la quatrième vraie décision politique européenne passant outre certaines réalités logiques (T/F). Mais posons nous certaines questions, analysons certaines réalités et certaines options de raisonnement et d’action.

Stratégiquement, quel est le vrai objectif ? Pourquoi et quand l’atteindre ? Doit on faire rentrer l’Ukraine, pays qui ressemble beaucoup à la France par sa superficie et le nombre actuel de régions, comme nous l’avons fait pour les autres pays de l’Est, désormais abreuvés de fonds structurels, afin qu’ils ne représentent pas un risque  extérieur dans le cadre de notre politique de voisinage veillant à préserver et renforcer nos frontières.? Sommes nous pressés ? Respecte-t-elle les critères d’intégration ? L’accord entre l’Ukraine et la Russie sera-t-il perpétuel sachant par ailleurs que l’Ukraine, voire la Russie jusqu’à l’Oural seront à terme européennes ? N’est-il pas seulement important pour nous que l’Ukraine n’ait pas un accord exclusif avec la Russie sans rentrer aussitôt dans l’Union de façon précipitée ?

Les parties en présence n’ont pas les mêmes lunettes dans cet épisode de guerre froide sans cette fois les Etats-Unis.

L’Ukraine est en difficulté financière et son président est pressé et prêt à se donner au plus offrant pour 20 milliards d’euros, sans toutefois perdre son âme. L’Union Européenne souhaite installer un accord d’association et un traité de libre échange, comme elle le fait avec d’autres pays, pour faciliter encore plus les liens étroits avec l’Allemagne et l’Italie, mais à la condition que l’ancienne dirigeante Loulia Timochenko puisse être transférée en Allemagne pour être soignée. Contrairement à ce que les Ukrainiens pensent, il ne s’agissait pas encore d’un accord d’intégration vis-à-vis de cette cible potentielle et naturelle mais d’une première appréciation sur l’un des critères d’intégration. Vladimir Poutine quant à lui veut préserver sa base militaire navale de Sébastopol jusqu’en 2042, voisine de la nouvelle base navale ukrainienne, en échange d’un accord privilégié sur le gaz et d’une aide sans condition mais remboursable si l’Ukraine se tourne vers l’Union européenne. Les Européens dépendent aussi du gaz russe et d’un tarif avantageux mais pourraient aussi aider l’Ukraine à maintenir ses 48% d’énergie nucléaire et l’aider à retraiter ses déchets, pour être moins dépendante de son voisin comme la Pologne vient de le décider. A la veille de la signature avec l’UE, un revirement soudain est arrivé, rappelant la marche en arrière de l’intégration dans l’OTAN pour mieux avancer à nouveau avec manoeuvres communes et inaugurations. On peut comprendre la réaction populaire dans cette partie d’équilibriste à trois.

Vladimir Poutine ne semble pas avoir fait le deuil ou le constat de certaines réalités.

Vladimir Poutine se comporte comme si l’Ukraine n’était pas souveraine en se demandant comment réagirait l’UE si son ministre des affaires étrangères allait en Grèce (le Monde). Il oublie que l’Ukraine, n’est pas en Russie et n’est plus en Union soviétique depuis 1991 tout en conservant certaines relations, comme le font de nombreuses autres républiques, et que l’Ukraine n’est pas la Tchétchénie ni la Syrie. Notons que le Président russe s’est permis une allusion à Chypre. S’agit-il d’imaginer un pays coupé en deux comme nous l’avons connu avec la République Démocratique d’Allemagne mais cette fois à cause d’une guerre économique liée néanmoins à une situation militaire stratégique ? Tant que Moscou donne de la voix, elle ne donne pas des armes et ne le peut encore guère mais n’a plus non plus cette impuissance financière ni ce laisser faire de 1989 qui permis d’ouvrir les portes et de faire tomber le mur de Berlin. Comme pour les insurrections de 1953 en RDA puis dans les pays voisins, la Russie ne pourrait-elle pas à nouveau protéger « sa zone » pour faire le deuil des pays baltes ? En 1956, les manifestants hongrois avaient pensé avoir gagné pour sortir de l’emprise soviétique mais ont été abusés par le pouvoir qui a fait croire à une souplesse pour calmer le jeu tout en appelant en même temps l’armée russe. Par contre, lors du printemps de Prague de 1968, les Russes sont intervenus contre le pouvoir et les manifestants. En Ukraine, une partie du peuple répartie à l’Ouest du pays incluant Kiev est favorable à l’Union et tire profit du revirement de situation pour reprocher au pouvoir ses exactions et lui demander de partir, espérant être protégés par l’Union européenne. Parlez en aux Tchèques et aux Hongrois... Si en RDA, peu de personnes étaient favorables aux Russes, il en était par contre différemment dans les autres pays et il l’est d’avantage en Ukraine où le tiers Est de la population est beaucoup très russophone, comme dans les pays baltes ou cette minorité est peu à peu mais difficilement intégrée, ce qui n’a pas empêché l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie d’intégrer l’Union (…).

Une médiation internationale raisonnée qui mériterait une meilleure approche

Nous nous retrouvons une fois de plus dans un exemple de jeux psychologiques qui permettent de mieux comprendre voire de solutionner cette situation de guerre économiques qui n’ira sans doute pas au delà. Le peuple ukrainien joue à « battez vous », « tes défauts » et « sans toi » en plaignant des limitations pour mettre l’autre mal à l’aise le président ukrainien qui joue à Schlemiel (rusé), et qui doit partir sinon il gagne avec un arrière goût de « tu vois bien comme j’ai essayé ». Rappelant les jeux bien connu en économie des prisonniers et des marchands de glace, considérant cette concurrence imparfaite, l’Union européenne et la Russie jouent aux équilibres de NASH du gain minimal commun si une possible cohabitation peut avoir lieu en Ukraine, alors que le président ukrainien et le peuple jouent sur la matrice de gain maximal potentiel de Dresher et Flood pour l’une ou l’autre des parties. La situation est désormais tendue et il s’agit d’une négociation de crise et donc d’une médiation où il convient de faire attention aux solutions toutes faites, de ne pas faire le jeu de la force, respecter une porte de sortie honorable, une Meilleure Solution de Rechange (MESORE), et une solution gagnante-gagnante non forcément à 50-50.

Au crédit de V. Poutine, on remarquera que madame Ashton, le chef de la diplomatie européenne, qui pour une fois s’est montrée présente, a fait la faute d’aller discuter avec l’opposition. L’UE étant cette fois partie prenante, contrairement en Syrie, ceci n’a pas manqué de soulever la colère de Vladimir Poutine, successeur de Pierre le Grand, dont il faut comprendre les besoins psychologiques et ses peurs de perte d’influence et de territoire. Barrack Obama aurait peut-être pu jouer le rôle de Nicolas Sarkozy comme quand ce dernier est intervenu pour la Géorgie mais il représente aussi l’OTAN qui énerve beaucoup le président russe. Et pourquoi ne pas envoyer plutôt l’ancien président Français, encore retiré de la politique, qui a beaucoup marqué  l’Europe, plutôt que le couple semi exécutif constitué du Président de la commission et celui du Conseil européen ?

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La Chine au secours de l'Europe

27 Janvier 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #international

 

retrouvez cet article et toutes ses pièces jointes sur LE BLOG DE L'IRCE  (blog interdit aux excités politiques de Montbard et de Dijon sourire ) Et vous ? qu'en pensez vous ?

 

Il est souvent bonifiant d’aller regarder autour de soi pour créer son blason, élaborer sa devise et sa force motrice, regarder comment on se voit et comment les autres nous voient. La Chine se réveille, fait bouger les lignes, apprend, secoue l’Asie mais également le monde et l’Europe qui devrait parfois changer de lunettes pour prendre mieux conscience qu’il en va d’un enjeu stratégique et non seulement juridique et commercial.

Par François CHARLES
Conseil en stratégie, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe, ancien expert de l’Asie industrielle de défense et auteur d’articles sur la région (revue de l’armement)

Telle une menace avec laquelle il faut tout de même composer, la Chine provoque une planche à secousse externe et des tensions juridiques, commerciales et technologiques, qui amènent ou doivent amener l’Europe à ouvrir les yeux,  appréhender certaines réalités et à se structurer pour mieux se protéger.

 

muraille-de-Chine2.jpeg

 

Les Chinois ne comprennent pas pourquoi l’Europe ne travaille pas mieux et n’est pas plus forte. En attendant ils en profitent.  L’avantage de la Chine est qu’elle est un bloc, comme les Etats-Unis alors que l’Europe est un puzzle juridique qui n’a pas encore fait mûrir son image politique. Si l’arsenal juridique existe pour taxer une marchandise quand une entreprise européenne porte plainte, comme BIC ou les porcelaines, le contrôle du respect des normes reste souvent aléatoire. Il faut surveiller la mise en place des règles comme celle de notre marquage CE. Elle est une appréciation technique, apposée après contrôles et dans des champs couverts par des directives applicables, sur une liste de produits garantissant une certaine sécurité alimentaire et sanitaire. Il ne faut pas hésiter à être fermes pour être respectés mais en conservant une certaine interdépendance. Les Chinois apprécieront et s’adapteront. Les accords de libre échange pratiqués avec le reste du monde sont d’une nature différente avec ce pays, qui ne représente également pas toute l’Asie.

La Chine apporte également un regard et une plus value sur notre gouvernance financière et économique. Après avoir créé une dérégulation des marchés mondiaux en bâtissant même des villes pour l’instant inhabitées, rappelant une certaine forme de planification, la Chine qui a créé son agence de notation, avec un regard intéressant sur l’Europe, va peu à peu rentrer dans une première phase de maturité et de solidité financière. Elle lui permettra d’être plus que jamais le banquier du monde à la place du Japon ce qui permettra à l’euro de reprendre un cours normal plus ajusté au dollar, même si certaines mesures ont enfin été prises par la banque européenne pour maintenir une certaine indexation, comme la Suisse l’a réalisée depuis longtemps. L’euro a sauvé le dollar dans sa course folle à la hausse et le yuan sauvera sans doute l’Euro même si nos voisins allemands, qui font encore les cauchemars de Weimar, le veulent le plus fort possible. La Chine voulait investir en haut de bilan dans la gouvernance européenne comme elle le fait avec les Etats-Unis sans comprendre que ce n’était pas encore possible et essaie de le faire de façon bilatérale comme le Qatar. L’Europe vient de réagir en travaillant sur un accord d’investissement européen pour assurer un meilleur accès au marché plutôt qu’un niveau national reconnaissant que les Chinois sont plus forts en bilatéral et peuvent aussi nous diviser. En négociation, le Chinois est plus fort quand il est seul alors que le Japonais aime être en groupe groupe.

Les Chinois peuvent aussi nous aider à ouvrir les yeux pour maintenir une base industrielle. N’oublions que l’objectif chinois reste l’acquisition de technologie pour faire une rupture avec les essais de copiage permanents mais également en terme d’image. Les investissements chinois dans les entreprises sont ciblés et suivent les grandes analyses stratégiques américaines connues depuis les années 1990. Ils nous aident à construire notre blason et notre SWOT où la France est reconnue pour le numérique, l’agriculture, la santé, l’aéronautique et bien entendu le luxe. Ils investissent en France dans les vignes pour le luxe (sans les déplanter) et dans l’automobile, comme le constructeur chinois DONGFENG pour sauver PSA en France mais aussi pour son  partenariat déjà reconnu en Chine. Le Chinois est agressif commercialement et regarde le cheval le plus résistant mais est prêt aussi à le sauver s’il a fait ses preuves. En Europe de l’Est, le Point rappelait récemment les projets sur l’énergie en Roumanie et en Bulgarie, les investissements en croissance en Hongrie dans l’informatique et les télécommunications.  L’effet de levier est énorme et ils n’en sont qu’à 10 milliards d’investissement avec un triplement tous les trois ans.  Ils peuvent aussi limiter les cotés négatifs des fonds structurels, à savoir les cofinancements étatiques liés et donc les emprunts à risque potentiels, par leurs investissements par exemple en Serbie sur les infrastructures. Mais ils se heurtent à une certaine législation sur le travail qu’ils doivent cette fois intégrer. Les Chinois qui ensemencent et reverdissent l’Est de l’Afrique, et qui veulent s’affranchir des cours de Chicago, peuvent aussi nous faire réfléchir sur le renouveau de notre politique agricole commune qui fut la vraie première décision politique de l’Union. Dans le domaine de la défense et de l’aéronautique, nous sommes habitués aux machines démontées qu’ils pratiquent d’ailleurs encore avec l’Airbus. L’affaire des panneaux solaires est également stratégiquement symbolique. Il est certes plus économique pour l’instant de s’approvisionner en Chine, qui monopolise la découpe des panneaux avec des machines fabriquées en Suisse, mais il n’est pas raisonnable d’oublier la dépendance que nous risquons de subir pour leur maintenance ! Bruxelles et sa chère concurrence doivent réagir aussi en interne pour faciliter cette compétence dans une vraie politique industrielle en favorisant les initiatives collectives, comme elle l’a compris pour les investissements.

La Chine nous montre son modèle, ses limites et apprend vite.

Les chercheurs ont trouvé que les abeilles chinoises tournent deux fois plus que les abeilles européennes pour donner une information mais s’adaptent deux fois plus vite aux méthodes des autres. Cet enseignement semble être souvent le même pour l’homme. Beaucoup de gens commencent à se demander si la Chine va durer alors qu’elle vient de se réveiller. Quand un Chinois gagne deux il consomme un alors qu’un Européen dépense quatre. L’Asie hors indienne n’est pas monolithique et comporte désormais quatre puissances économiques que sont le Japon,  la Corée du Sud, dans une certaine mesure Taiwan et enfin la Chine. En Amériques, en dehors de Etats-Unis, on oublie bien souvent le Canada et peu à peu le Brésil et il est désormais courant de parler des Etasuniens. Bien entendu chaque pays d’Europe peut commercer et dialoguer avec chaque grand pays industrialisé car rappelons-nous que l’idée d’Europe n’était pas commerciale au départ. Mais en comprenant cela, l’Europe peut prendre conscience qu’elle peut davantage jouer à armes égales déjà avec la Chine où chaque pays peut aussi montrer sur quelle province il est le plus fort pour les autres et non pour lui-même. Mais attention, s’il est vrai qu’un pékinois ne ressemble pas à un cantonnais et qu’un gars du Texas ne ressemble pas à un californien, ils sont tout de même d’un seul pays, alors qu’un « Européen » sera encore parfois difficile à trouver.

 

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Le Chinois n’est pas bon en langue et passe outre désormais l’anglais dans les relations bilatérales, comme dans les institutions européennes, mais où a contrario bien souvent certains documents ne sont disponibles qu’en anglais sur le site europa. Le Chinois découvre et tente de bousculer les réglementations, notamment européennes sur la qualité mais aussi le travail mais sait rentrer dans le rang jusqu’à la prochaine faille. Il découvre ce que sont les relations humaines devant les réactions et les révoltes en Afrique où la population locale se sent parfois exclue.

La Chine a vite appris les aspects d’intelligence économique de son voisin japonais et nous a envoyé de bons étudiants. Mais en retour elle bloque désormais les nôtres sans doute par « projection » de ce qu’il a à cacher en terme de copie. Ou alors s’agit-il de ses innovations par des technologies acquises chez les autres ou en les faisant venir à la maison pour désormais fabriquer des produits au design chinois. Pendant ce temps l’Europe finance certaines actions « régionales » dont nous ne parvenons pas à en lire les aboutissements.

La Chine est un pays fédéral qui peut aussi nous montrer le chemin puisque l’Allemagne ne le souhaite pas quand on le lui demande. Les régions sont très fortes et autonomes économiquement. L’unité chinoise restera durable tant que l’équilibre fédéral existera, sans doute un message pour l’Europe qui s’y est pris dans l’autre sens. En 1994, l’Etat a voulu imposer certaines régulations mais s’est vite vu contré par les régions qui lui ont demandé de bien vouloir les laisser faire leurs affaires, et de vouloir ne s’occuper que de l’économie, des relations extérieures et de l’armée avec garanties de remontées de taxes. Parfois le gouvernement tente de reprendre positions notamment pour les accords avec d’autres blocs et pour l’environnement. En matière sociale, la Chine détient un SMIC alors que l’Allemagne n’en avait pas encore récemment, permettant une concession pour le moule européen réclamé par RM Barroso. Déjà augmenté de 22% en 2011, tout en restant tout de même vers 180 euros, il comporte des niveaux différents par région. Sa nouvelle hausse prévue va encore faire monter le prix de main d’œuvre, pourra enrayer l’inflation et stimuler le marché intérieur. Elle rapatriera sans doute en Europe certaines fabrications désormais peu rentables et consommatrices de CO2. Savez-vous que des meubles venant de Chine sont fabriqués avec du bois venu de France ? La province de Canton aurait pour ambition de dépasser la Corée du Sud, territoire à sa taille, mais c’est aussi pour ne pas perdre la face vis-à-vis de Shanghai.

Nos régions, plus que nos départements peuvent aussi montrer leur force motrice mais dans une logique nationale et une dynamique européenne incluant aussi l’écologie et le tourisme que les Chinois nous envient au point de penser que nous ne réalisons pas que nous détenons la poule aux œufs d’or. Il existe un Made in China et non un made in Canton ni made in Pékin alors que nous trouvons des Made in Jura et que nous ne sommes pas encore capable de créer un règlement européen sur les marquages d’origine, qui demeurent sous la seule volonté et responsabilité du fabricant ou de l’importateur  qui ne doit pas tromper le consommateur. Aucune disposition nationale ou communautaire n’impose cette distinction sauf avec certains produits alimentaires ou agricoles comme nous l’avons vu dans la crise sur les viandes qui montra aussi les failles. Indiquant la provenance, mais pas forcément la composition, le lien n’est donc pas fait avec le marquage CE pourtant technique. Les Chinois connaissent bien chez eux ces aspects sanitaires, ayant eux-mêmes actuellement un problème alimentaire avec le lait dont la France tire d’ailleurs profit de par ses atouts. 

Mais elle cherche maintenant à faire respecter son identité dans la région, ce qui peut aussi aider à sauver l’Europe.

Il y a autant d’Asie que de pays en Asie, voire autant de Chine que de provinces en Chine, comme autant d’Europe que de pays en Europe qui peut être riche de sa diversité dans un quasi même bloc. Les deux points communs en Asie sont de ne pas perdre la face et par contre d’avoir une attitude potentielle assez violente sous des airs zen et yin-yang mais exprimée différemment.  Depuis des millénaires, la Chine a toujours su rester su ses terres et tenté de les défendre et n’est pas une nation expansionniste et les logiques des grands maîtres guerriers d’avant étaient de trouver toujours l’arrangement. Tibet mis à part, elle s’est retirée immédiatement du Vietnam pendant les guerres « pédagogiques » de 1979 et 1984, contrairement au Japon qui a envahit longuement la Corée du Sud et la Chine en essayant de casser leurs identités. Elle a été occupée d’une certaine façon par l’Europe puis militairement par le Japon, ce que n’a pas été le cas de ce dernier pourtant forcé à ouvrir momentanément ses frontières  par les Américains au XIX° siècle puis après 1945 mais qui n’a pas été vaincu sur son sol. La Corée du nord, enfant libre, est dangereuse si on ne la laisse pas vivre en paix. Les relations avec Taiwan étaient inquiétantes dans les années 1990 mais en fait plus bruyantes que sérieuses. Les Chinois n’ont par contre pas fait le deuil des exactions japonaises et attendent un geste alors que les Coréens du Sud ont déjà obtenus des excuses officielles en 2010.

Reste que les frictions militaires avec le Vietnam et le Japon se font de plus en plus insistantes, à la façon d’un enfant adapté rebelle qui a repris confiance par son économie et qui cherche une reconnaissance. La Chine saura sans doute une fois de plus rentrer dans le rang au risque de perdre peut-être tout l’acquis si la Protection de cette Permission de Pouvoir n’est pas assurée  (règle des 3P). Sans doute compte-t-elle sur la Russie, avec laquelle, comme dit Jean-Louis Domenach, elle a toujours fait les 400 coups même après déchirements «et toujours avec les flingues sous la table». Elle l’accompagne dans ses décisions à l’ONU, notamment vis-à-vis de la Syrie, sachant bien qu’elle n’est pas vraiment concernée et qu’elle ne s’intéresse qu’à ses intérêts, n’utilisant que 8 fois son droit de veto contrairement à la France.  Notons que  la Russie n’a toujours pas signé de traité de paix avec le Japon et entretient un litige sur les îles Kouriles. Ce dernier n’attend finalement peut-être que cela pour mettre au grand jour la réalité de ses forces dites d’autodéfense qui désormais interviennent militairement dans le monde avec l’ONU, ainsi que son formidable arsenal militaire reconstitué. Mais la Chine, autrefois pacifique et sage  n’aurait elle pas changé depuis que les militaires qui contrôlaient le pays ont découvert le business, la richesse  et peut-être l’arrogance ? 

La Chine n’en est plus cette fois aux armées des dragons de papier. Elle a su construire une force d’action rapide et améliore ses matériels et le mental de sa population sans doute pour mieux se défendre d’un retour de flamme d’agression comme l’était le même sentiment en Union Soviétique vis-à-vis de l’OTAN qui a provoqué la formation du pacte de Varsovie, pour contrer les avancées soviétiques.

L’embrasement sérieux de l’Asie n’est pas souhaitable mais cette prise de conscience où l’Union européenne peut porter sa voix, comme composante européenne de l’OTAN, nous permettra peut-être de nous rappeler que cela fait plus de 50 ans que nous ne sommes plus en guerre entre Européens et nous aider à leur faire entendre raison même en respectant leur identité et leurs réalités. Mais il nous permettra aussi et objectivement peut-être de placer  cette fois notre haute technologie aéronautique. Elle comblera les lacunes stratégiques et tactiques des belligérants qui, en tant que grand pays, comme me le disait un haut responsable Japonais, se dotera de tous les équipements et de toutes les capacités dont il a besoin. De Gaulle était sans doute un de ses modèles. Espérons que ces armes ne seront que dissuasives. Encore faudra-t-il que nous comprenions, même et surtout en profitant de cette crise, que l’Europe peut vendre le Gripen, le Rafale et l’Eurofighter en étant réunie, plutôt que séparée, dans une approche marketing intelligente et pourquoi pas aidée par les Etats-uniens au sein de l’OTAN, qui pour une fois joueraient fair-play. La Corée du Sud, qui protège son industrie et ses PME depuis plus longtemps que nous, ne relèvera peut-être pas cette fois la règle copiée du Buy American Act.

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le regroupement des régions s'insère-t-il dans une dynamique européenne ?

18 Janvier 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

François Hollande vient d’annoncer la réduction à 14 ou 15 régions et la création de métropoles dans un soucis de réduction des charges de l’Etat mais sans parler une seule fois de l’adéquation européenne. Au même titre que l’Europe n’est pas un assemblage de pays mis les uns au bout des autres, il en est de même pour nos régions pour lesquelles il convient de se poser les bonnes questions et ne pas se tromper d’objectif ni de façon d’y parvenir.

 

Par François CHARLES
Economiste, conseil en stratégie et management, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe

 

 

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S’agit-il de réduire le mille-feuilles administratif et budgétaire, qu’il est déjà possible de faire en conservant les mêmes régions et en éliminant l’exécutif départemental ? S’agit-il de faire des régions plus grandes pour qu’elles soient plus compétitives, ce qui n’est pas prouvé, considérant que les pays nordiques nous le montrent mais que les régions allemandes apparemment plus petites sont généralement plus fortes et moins fortement administrées ? Dans le cas de fusions régionales, ne faut-il pas respecter certaines réalités autres que purement comptables ? La simplification administrative ne doit-elle pas tenir compte des forces motrices de chaque territoire ni de l’histoire de chacun d’eux et surtout entre eux ? Allons nous procéder une fois de plus par arbitrage et baguette magique plutôt que par consensus ?

Une analyse de certaines données semble opportune, à la fois économiques, géographique mais historiques et humaines pour comprendre s’il faut marier ou plutôt faire travailler de concert afin d’éviter certains rapprochements purement comptables voués à un échec attendu comme nous le constatons avec certaines entreprises grandes ou petites et avec certains pays. Dresser le blason psychologique ainsi que les forces et les faiblesses de chaque région est indispensable. Tant mieux si cela peut aussi réduire les projets superfétatoires ou harmoniser les documents ou les aides portant des noms différents alors qu’ils ont le même contenu.

La déconcentration et la décentralisation ne datent pas de F. Mitterrand puis d’E. Balladur mais déjà de Louis XI, puis Louis XIV. Une vision désormais européenne, dont la France qui lui a énormément apporté, est désormais opportune.

La France possède 7 circonscriptions pour le vote européen, basées sur la population mais qui mériterait aussi de respecter la cohérence des autres cartographies avancées plus après. La partie Est comprend l’Alsace, la Bourgogne, la Champagne-Ardenne, la Franche-Comté et la Lorraine. Il existe en France 9 Nomenclatures d’Unités Territoriales Statistiques (NUTS) de niveau 1 de plus de 3 Mns d’habitants que sont les Zones d’Etudes et d’analyse des Territoires (ZEAT). Pour la région Est, on trouve l’Alsace, la Franche Comté et la Lorraine, ce qui semble ici très cohérent en terme de mentalité. On trouve à part la métropole parisienne. Le « bassin parisien », qui l’entoure globalement, incluant la Bourgogne, est aussi constitué. Eurostats, organisme de la Commission européenne, mais également la DATAR française, se basent plutôt sur 22 NUTS de niveau 2 qui correspondent à nos régions, regroupant entre 800 000 et 3 Mns d’habitants.

Si l’on regarde la carte du PIB par habitant en 2010 (voir ci-après), la dimension des NUTS2 espagnols sont identiques à leurs voisins français mais les 41 NUTS2 allemands sont plus étroits, comme leurs cousins Britanniques, insérés dans les länder et divisés en 3 ou 4, mais plus performants sauf pour l’ex Allemagne de l’Est et pour combien de temps. A contrario, les pays nordiques possèdent de grosses régions, pourtant imaginées peu peuplées mais en fait très riches. Economiquement, par comparaison avec une carte de 2007, on distingue en France un fort développement des régions PACA et Rhône-alpes. On voit une progression générale des NUTS allemands, autrichiens, espagnols, suédois et polonais mais avec une stabilité outre manche.


Je m’attarderai sur les deux régions qu’il est question de rapprocher en tout ou partie et que je connais le mieux pour chercher à les associer à des démarches communes sans forcément les marier dans le domaine industriel et de la recherche, quand l’Etat ne cherche pas à effacer les initiatives qui ne viendraient pas de lui. Leurs histoires sont liées et tumultueuses, et bien que voisines ne se ressemblent pas. Il s’agit d’une part de la Franche-Comté, qui se maintient comme première région industrielle de France en terme d’emplois dédiés (25%), et de la Bourgogne, désormais descendue à 18% dans ce secteur tout en maintenant stables les secteurs de la métallurgie, des denrées alimentaires et du caoutchouc mais qui a d’autres atouts bien que beaucoup plus dépendante de l’étranger que sa voisine. La Franche Comté est reconnue pour son activité automobile, horlogère et de microtechnique.

Mais il existe entre ces deux régions, qui ont souffert l’une contre l’autre, une réelle frontière toujours aussi perceptible que celle entre la France et l’Allemagne ou d’une autre manière entre la Rép. Tchèque et la Slovaquie même si nous parlons la même langue mais n’avons pas le même accent, et même si elles se sont soulevées ensemble en mars 1815. Etant auparavant rapprochées au sein du royaume de Bourgogne, elles furent divisées en deux au traité de Verdun en 843 : une Bourgogne franque à l'ouest (futur duché, dont la quasi actuelle région Bourgogne est issue), et une Bourgogne impériale à l'Est dans laquelle se trouve notamment la Franche Comté de Bourgogne. Les deux territoires seront rapprochés en 1318 et verront un destin commun durant le règne des ducs de Bourgogne Valois. Charles le téméraire, qui n’a quasiment jamais vécu à Dijon, s’était rapproché des princes germaniques par opposition au roi de France. Si le roi de France repris ensuite directement le duché, Marie de Bourgogne s’empressa, à la mort de son père, de remettre le Comté à nouveau dans l’empire romain Germanique dirigé ensuite assez longtemps par Charles Quint avec des influences allemandes, autrichiennes et espagnoles, que l’on retrouve avec ses clochers rappelant la croix de Charlemagne, comme ses voisines d’Alsace et de Lorraine, qui l’étaient encore il n’y a pas si longtemps. Franc-comtois et Bourguignons seront rattachés à nouveau à la couronne de France sous Louis XIV.

Bien sûr il faut gommer ces disputes notamment avec le brassage des populations mais le peuple des montagnes et peuple des plaines ne sont pas forcément faits pour vivre ensemble et les difficultés de greffe du Pôle de recherche (PRES), entre Dijon et Besançon, peu soutenue par Dole qui était la première université d’Europe du temps des Valois. L’Europe et la France sont ainsi faites de diversités humaines qu’il faut considérer, de même que l’Yonne n’est pas la Cote d’Or et que le nord Cote d’Or n’est pas la riche plaine de Saône. S’agissant des produits, espérons que les viticulteurs bourguignons seront prêts à aider la promotion des vins du Jura étant donné qu’ils sont vraiment différents. Espérons que les industriels dynamiques franc comtois sont ils prêts à aider leurs voisins à ne plus grogner quand il s’agit de répondre à un appel d’offre fastidieux et inversement, que les Franc-comtois seront prêts à découvrir le monde …

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