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Le blog philosophique de francois CHARLES

Rêves européens - Chapitre 3 - Rencontre avec Charlemagne Mieux que l’empire romain chrétien

11 Octobre 2015 , Rédigé par francoischarles Publié dans #Rêves européens

- C : Eh toi là petit homme

- S : Oh ! vous m’avez fait peur

- C : vous n’aimez pas les barbes fleuries ni les géants ? Vous n’allez pas faire comme Pierre le Grand ! il me harcèle avec ça. Et vous savez, la force de Raspoutine, c’était sans doute sa barbe !

- S : ah vous me donnez un indice mais je pencherai plus pour Charlemangne que Barberousse

- C : gagné !

- S : mais j’aime surtout les couronnes et les joyaux !

- C : ah oui, votre côté Napoléon et bling bling !

- S : c’est un honneur de rencontrer un si grand homme encore vénéré et qui a su fédérer le couple franco-allemand ! Dommage qu’il ait fallu attendre de nouvelles guerres pour enfin nous rassembler

- C : je n’ai eu le mérite que de continuer ce qu’avait fait mon père mais dans une autre vision et vous savez, tout le monde croit que c’est ma succession qui a failli mais non !

- S : non ?

- C : oui, j’avais tout organisé ! c’est avec mes petits fils que l’empire s’est cassé. Enfin… mes fils sont morts avant leur règne et rien ne dit qu’ils se seraient finalement entendus. Peut-être y aurait-il eu un problème avec ce « pépin » de trop !

- S : blague amusante

- C : oui j’ai appris que vous l’utilisiez. Et vous savez, c’est bien après ma mort que l’on m’a « sanctifié » à Aix la Chapelle et mis de l’or partout. Mais si j’avais donné des consignes, il en aurait peut-être été de même !

- S : Il faut se méfier des images alors

- C : Eh oui, et surtout des aspects économiques et financiers, l’argent, le nerf de toute guerre, sauf celle de Jésus peut-être sauf que les Cathédrales, il fallait bien les construire aussi … sauf que ce sont les autres qui l’ont décidé

- S : le Mythe d’Aix la Chapelle, barycentre unifiant l’Europe…

- C : Mon Europe est née finalement par hasard entre deux peuples qui ont toujours défendu leur rive du Rhin

- S : Avec une Lotharingie juste au milieu qui pouvait l’administrer

- C : En effet, Philippe le bon, Duc de Bourgogne, de Lothier, de Luxembourg, de Limbourg et de Gueldre, comte d’Artois, de Flandre, de Bourgogne, Palatin de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de Zutphen, marquis du Saint-Empire, seigneur de Frise, de Salins, de Malines (origine bourguignonne de l’alliance austro espagnole) etc….et Charles le Téméraire l’avaient compris

- S : Et d’autres aussi qui ne les ont pas aidés

- C : Péronne était la puissance de Charles, mais il voulait aller plus loin comme Napoléon qui fut bien vite abandonné après le désastre de Russie puis de Leipzig avec la révolte des pays vassaux devant sa baisse de puissance

- S : Un peu comme le Téméraire en somme

- C : Eh oui… vous savez que la Bourgogne parut jouer en France ce que la Prusse a joué en Allemagne. Si le rêve bourguignon avait pris corps, selon l’historien allemand Ranke, la France n’aurait été qu’une petite puissance à gauche du Rhin !

- S : Et savez vous que les clochers franc-comtois portent en fait l’image de votre couronne d’Aix la Chapelle ?

- C : Sapristi

- S : Eh oui… grâce aux Autrichiens, anciens fervents anti français. Notre d’Europe est née pour arrêter la guerre, un certain héritage…

- C : En parlant d’héritage, peu savent que j’ai mis la main sur l’héritage de mon frère pour mieux accomplir garantir le royaume et réaliser mon expansion

- S : Vous l’avez fait avec intelligence.

- C : Je me suis occupé de l’Europe pas à pas, en commençant par les Francs, puis les anglo-saxons puis les lombards puis la Bavière et enfin la Saxe … pays « barbare » selon déjà César .

- S : N’ont-ils pas changé ?

- C : Peut-être. Vous savez, comme les gens, les peuples évoluent mais ne changent pas. Du moins peut-être sont-ils modérés depuis qu’ils sont venus piller la France sous Napoléon !

- S : Oh, vous êtes aussi psychologue ou sociologue ?

- C : Un peu.. Les autres pays, comme les Croates, les Moraves ou le Duché de Bénévent en Italie, dont la limite correspond bien à la ligne de résistance face aux alliés en 42, versaient un tribut. Et aujourd’hui c’est apparemment l’inverse car c’est l’UE qui verse un tribut pour les intégrer structurellement dans une continuité de plan Marshall qui a très bien fonctionné après guerre… mais si c’est pour son bien…

- S : oh vous en savez des choses !

- C : on a le temps de lire après… Au sud c’était une autre histoire avec les arabes mais je n’avais pas encore inventé le « Karcher »

- S : je vois que vous suivez l’actualité également. Je ne vous cache pas que je commence à en avoir ma claque de cet épisode mais je comprends le clin d’œil allemand encore…

- C : L’extension n’était pas forcément pour les mêmes raisons que César, Louis XIV, Napoléon ou Vladimir Poutine ! Attention aux généralisations : les guerres européennes n’ont pas la même origine ni les mêmes buts. La France luttait contre l’Angleterre pour une affaire de succession et l’Allemagne luttait contre la France pour retrouver son territoire et se protéger. L’ennemi héréditaire de l’Anglais était le Français et inversement, notamment lié au sang mais si l’ennemi de l’Allemand était le Français c’était à cause de la peur de puissance

- S : Un peu comme en Ukraine où Poutine lutte pour un territoire quand les Européens luttent pour un espace de paix et de liberté ?

- C : Oui et du temps de la puissance des Rois et des Ducs, il était facile de tricoter et détricoter, il suffisait de se marier avec tel ou tel pour créer ou éviter une guerre. Il me fallait m’étendre pour alimenter en permanence mes vassaux.qui me devaient allégeance en rentrant dans le système et éviter la dissolution avec la « planche à secousse interne » comme on dit en management. Un vrai engrenage et c’était la même chose avec l’aristocratie et la noblesse. Je n’avais pas les moyens de mon ambition et l’aristocratie me plombait tout le temps. Même les missi dominici étaient finalement douteux …

- S : Je vois où vous voulez en venir…

- C : Vous savez je suis un peu comme vous

- S : Comme moi ?

- C : Oui, aimé surtout en dehors … Je me suis retourné dans ma tombe quand on m’a assimilé aux Allemands féroces dès 1870 et ensuite en baptisant une division à mon nom, synonyme cette fois de rassemblement franco-allemand pendant la seconde guerre mondiale, sachant que les SS m’en voulaient de leur côté pour avoir été « le boucher des Saxons » ! C’est vrai que j’en ai tué mais ces croyances en plusieurs dieux ne pouvaient exister dans l’empire. Et même son chef s’est rendu et converti, donc j’avais raison !

- S : Je comprends…

- C : De notre temps le problème était Germain, il est devenu Anglais et cette trilogie tumultueuse du triangle de Karpman entre victime, sauveteur et persécuteur a duré et dure apparemment encore je crois…

- S : Oh bravo encore une fois pour vos compétences psychologiques, aimez-vous jouez ?

- C : J’aurais bien aimé mais je ne vais pas pouvoir rester longtemps, je voulais juste vous dire que la clé est le couple franco-allemand mais souvenez vous que dans un œuf, il y a le blanc et le jaune qui ont chacun leur fonction, leur utilité et leur saveur et se retrouvent ensemble dans le même gâteau.

- S : Un peu comme un moteur avec sa partie froide et sa partie chaude ?

- C : Si vous voulez mais de mon temps les bœufs se ressemblaient…

- S : (Eclats de rire)

- C : Vous savez, je n’ai pas eu les moyens de ma politique. Il faut renforcer l’administration Bruxelloise mais il ne faut pas qu’elle intervienne sur tout au risque de s’essouffler et de se discréditer

- S : Que puis-je y faire désormais ?

- C : Vous le savez bien… Ah au fait, vous saviez que j’étais à l’origine de la première harmonisation monétaire avec l’utilisation de l’argent pour les monnaies ?

- S : Ah ?

- S : et que j’avais fait de la Pentecôte une fête d’obligation dans le Saint Empire lors du Concile de Mayence afin d’uniformiser la pensée et d’accroître la relation entre l’Eglise catholique romaine et le peuple ?

- C : un socle sur des valeurs religieuses…

- S : Oh pardon , il faut que je file… j’ai un autre rendez-vous. A bientôt !

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