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Le blog philosophique de francois CHARLES
Articles récents

Le soi-disant détricotage du projet européen

21 Avril 2024 , Rédigé par francoischarles

Les élections font ressortir les sempiternelles notions de plus d'Europe ou moins d'Europe. Mais au delà des discours politiques qui font rêver ou qui visent à briser le rêve, de quoi s'agit-il ?

Comme je le dis souvent, l’Europe est finalement le sujet dont les citoyens et les pays parlent le plus, sauf qu’ils n’ont pas toujours les mêmes lunettes. L’Europe ne signifie pas forcément marcher tous à l’unissons dans tous les domaines entre pays ou groupes de pays, et pourquoi pas dans une certaine forme de dépendance dans l’interdépendance avec solidarité, où la confiance n’exclut pas le contrôle ni l’adaptation et où tout est possible entre les administrations et les industriels de différents pays.

Les personnalités politiques plutôt de gauche ont souvent fait progresser l'idée de socle européen par ressenti et humanité par rapport aux critères plus strictes et efficaces des partis de droite. Certaines, comme la présidente LFI de la commission transports, dont le maitre à penser a brulé le drapeau européen en quittant son mandat, a récemment alerté sur le détricotage du projet européen. Y a t il cohérence mais peut-être était ce de son projet à elle ?

Quelques réflexions et autres bonnes questions :

- quelle différence entre politique politicienne ou politique générale responsable, certes plutôt de la compétence du Présidente de la Commission européenne et du Conseil des chefs d'état et de gouvernement (Conseil européen) ?

- Certes, si le morcellement en Etats Nations peut relancer les guerres, quelle approche et quelles lunettes avons nous sur le fédéralisme et sur le confédéralisme quand des responsables politiques reconnus ne connaissent même pas le fonctionnement de la Suisse voisine ? Que veulent donc les fédéralistes alors qu'il existe déjà, mais certes pas de la même  façon que les autres pays fédéraux ? Qu'a t on cherché à faire avec la constitution allemande si ce n'était que casser l'unité du pays pour éviter la relance des guerres ? Les particularités régionales ne sont elles pas une autre dynamique même si non politiques et ne faudrait il pas un Sénat des régions, certes non soutenu par l'UE car "c'est le Conseil" et même non soutenu par le sénat français mais soutenus par les parlementaires européens sans doute pour affirmer le rôle parlementaire. voir le lien ARTE ci-après sur les autres constructeurs européens comme Spinelli, certes pas un Français. Ne manque-t-il pas cette notion de solidarité organisée comme le réclamait déjà le Général de Gaulle ?

- le détricotage est-il vraiment aussi facile au niveau européen, assez dilué et avec un Parlement qui n'a même pas le droit d'initiative, qu'au niveau national, qui influera sur la prise de décision européenne avec le Conseil comme l'ont bien compris certains guides politiques revenus au niveau national ?

- a-t-on tiré les enseignements du Brexit à part blâmer le Royaume-Uni sans nous remettre en question pour faire évoluer les politiques générales plutôt qu'intégrer avec l'effet cliquet, fonctionnant à 27 comme nous fonctionnions à 12 ? Ecoutons nous suffisamment les pays du centre Europe qui se tournent désormais à nouveau vers l'Est par déception même si les pays fondateurs attendent aussi plus de solidarité en retour après l'argent investi ? N'est-ce pas plutôt une prise de considération de gauche mais qui lutte pourtant contre le détricotage ? L'intégration des nouveaux pays se fera-t-il pour la paix que seul l'OTAN peut apparemment protéger ou pour les droits de l'homme, plutôt que sur un avantage économique, souvent un désavantage ? Est-ce une faillite ou une suite logique de la politique de voisinage  ?

FC

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Les "pays de l'est : de qui parle-t-on ?"

1 Avril 2024 , Rédigé par francoischarles

vous trouverez ci-après mon article sur "Les pays de l'Est : de qui parle-t-on ?" dans la Revue de Défense de Union-IHEDN suite à de nombreuses années de relations européennes. Remerciements à son rédacteur en chef pour ce coup de projecteur

voir le texte ou le lien ci-après

Les « pays de l’Est » : de qui parle-t-on ?

Par François CHARLES

Conseil en stratégie, intelligence, relations européennes et internationales, ancien responsable affaires industrielles européenne à la DGA, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe

Au moment de la nouvelle phase de la guerre en Ukraine, des discussions sur l’intégration de possibles nouveaux pays dans l’Union Européenne (UE), des nouveaux décalages de discours entre la France et ses partenaires, de la relance de la dynamique de Weimar pourquoi pas au profit de l’Ukraine, il est intéressant de se pencher sur l’identité des anciens « pays de l’Est » avec leurs réalités dont historiques et actuelles, bilatérales et multilatérales, notamment sur la défense, la sécurité et les relations internationales. S’il convient de tourner la page, celle-ci qui doit aussi être faite aussi par les pays considérés.

Parler des pays de l’Est  semble être une notion française, voire d’autres nations « occidentales » afin de désigner, de façon restrictive, la majorité des Pays d’Europe Centrale (PEC) et Orientale (PECO). Il s’agit d’un groupe de onze pays désormais membres de l’UE, dont sous ancienne domination soviétique, désormais intégrés dans l’Union européenne, à savoir la Bulgarie, la Croatie, la Slovénie l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie, plus six autres dont l’Albanie et cinq issus de l’ex-Yougoslavie soit la Bosnie Herzégovine, la Macédoine, le Monténégro, la Serbie, le Kosovo. Certains rajouteront quatre pays à l’Est de l’UE incluant la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine et la Moldavie. Notons que la Géorgie n’en serait pas inclue bien que celle-ci soit considérée comme faisant partie culturellement, historiquement et politiquement de l'Europe avec une candidature à l’UE acceptée en 2023. En matière géographique le centre de gravité de l’UE est désormais en Bavière depuis 2020 après s’être trouvé en Suisse, en France, puis en Belgique. Les pays du centre peuvent donc toujours être considérés comme pays de l’Est … de l’UE, laissant aux quatre pays cités être ceux de « l’Est de l’Europe selon une autre idée française de « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural. Il sera alors intéressant d’analyser l’Ukraine, tout ou partie impétrante, sur son actuel et futur positionnement.

Historiquement, plus qu'une entité physique, cette Europe centrale apparait déjà en 1903 sous la forme d’un concept culturel, politique, géographique et économique à l'époque de l’ancienne notion de Mitteleuropa. Familière aux Allemands, cette zone s’étendait de la Belgique à la Prusse orientale, du Schleswig-Holstein à la Bulgarie et la Serbie, en incluant la Suisse, regroupant les empires centraux allemands et austro-hongrois allant jusqu’à l’Est de l’occident, de rite romain en rempart aux influences russe et turque, anciennement influentes pendant longtemps dans la région pour diverses raisons. Avec leur proposition de monarchie fédérale lors du congrès Panslave de 1848, les Tchécoslovaques ont été les premiers à vouloir exister au sein de l’empire.

L'Europe de l'Est et l'Europe centrale peuvent également se distinguer par leur religion, plutôt chrétienne, catholique et protestante au centre et orthodoxe à l’Est. Ces pays semblent toujours attachés au droit romain, en lutte avec le droit anglo-saxon mais aussi à des valeurs judéo-chrétiennes qui contribuent à la démocratie comme avait pu le dire R. Schuman. Considérons qu’il ne s’agit pas d’opposer mais de mieux pouvoir comprendre les autres courants de pensées qui s’y développent.

Avant le 20e siècle, les livres ne parlent jamais de cette distinction de « pays de l’Est ». Ces « petits pays » par leur taille et leur économie, en dehors d’un ou deux leaders, n’existaient pas forcément ou étaient de dimension plus importante ou reliés ensuite à des empires pour renaitre ensuite ou presque disparaitre. Par les guerres mondiales certains ont gagné leur création, comme la Tchécoslovaquie quand d’autres, comme la Hongrie ont plutôt tout perdu comme le disait officiellement un de ses représentants.

Rappelons-nous que l’empire austro-hongrois cité plus haut a installé le premier parlement européen avant la première guerre mondiale, certes avec des représentants qui ne se comprenaient pas forcément, ce que Napoléon 1er aurait pu également réaliser à travers l’Europe. Roumanie et Bulgarie, encore en dehors de Schengen, semblent être un binôme à part, notamment soutenues par les autres pays d’Europe Centrale mais moins par certains occidentaux, où les Etats-Unis semblent s’imposer par les fonds attribués et leurs actions plus ou moins efficaces sur la criminalité lié au blanchiment, alimentant de fait les tensions russes.

Les Etats centraux ont su se rapprocher autrefois pour combattre les Ottomans. Nombreux ont été ceux qui ont reproché à la France de ne pas être intervenue lors des révoltes du coup de Prague de 1948 et de la révolution hongroise de 1956, oubliant que les Etats-Unis s’en sont également abstenus. Par contre ils ont généralement soutenu Napoléon qui les avaient protégés des envahisseurs russes.

Les pays considérés rentrés dans l’UE rejettent volontiers cette approche de « pays de l’Est » non uniquement pour des questions géographiques mais surtout psychologiques et politique, considérant être « du centre », en dehors désormais du « bloc de l’Est » occupé par les soviétiques. Ils se retrouvent désormais intégrés à un autre groupe avec tout en revendiquant un droit à exister, rejetant même une certaine langue slave entretenue en Russie, Biélorussie et même l’Ukraine où tout le monde parlait russe avant 2022, qui, bien que soutenue militairement par ses voisins désormais « occidentaux », ne l’est pas forcément pour son intégration dans l’UE. Un effort remarquable de tous ces pays d’Europe centrale fut leur changement rapide dont psychologique et souvent peu vus et ressentis par les pays occidentaux, passant par « refresh » d’un système de membre du bloc de l'Est , notamment du Pacte de Varsovie et du Comecon/CAEM, à celui des adhésions à l'OTAN, à l'UE, au Conseil de l'Europe, à l'OSCE, à l'OCDE, etc... apparemment plus rapidement que l’Alsace-Moselle avec la France. Nous cotoyons facilement des officiers qui servaient auparavant les intérêts soviétiques. Pour le clin d’œil, en matière de renseignement, avant 1991, la République tchèque était spécialisée sur la France, considérant sans doute ses liens de création en 1918.

Tous ne sont pas devenus anti russes ou anti slaves en intégrant l’UE, certains misant sur un certain équilibre notamment économique depuis 2014 et surtout 2022 comme d’ailleurs avec d’autres acteurs. Après une présidence réussie, la République tchèque désormais séparée de la Slovaquie se veut bon élève de l’UE mais entretient des liens particuliers avec la Chine. Notons que la cassure tchécoslovaque de 1993 en deux Etats distincts a pu aussi donner quelques idées à la Catalogne espagnole, déjà intégrée à l’UE. La Hongrie a, quant à elle, été la première à ouvrir ses frontières en 1991 déclenchant ensuite la chute du mur de Berlin. Elle se montre désormais « contre-leader » dans l’UE, souvent intéressante à écouter, se tournant à nouveau économiquement vers Moscou, rejointe progressivement par la Slovaquie tout en soutenant l’aide à Ukraine. Elle cherche aussi à arrêter les récents blâmes suédois qui doivent aussi parfois balayer devant leur porte dans certains domaines, comme les Allemands. Sans doute l’histoire est aussi passée par là. Notons par ailleurs qu’à travers les migrations, les Hongrois sont un peuple particulier avec une langue qui ne ressemble pas aux autres, comme peut-être autrefois les Burgondes venus également du Nord Est, puis installés quant à eux par les Romains dans la Bourgogne actuelle et intégrés linguistiquement dans les langues romaines, voire peut-être les Basques.

Depuis leur intégration dans l’UE depuis 2003, passant d’ailleurs outre la gestion de leur myriade de minorités, les anciens PECO, qu’ils soient pays de l’Est ou du Centre, y ont également toujours affirmé une certaine identité, plus ou moins « unis dans la diversité », reprenant la devise de l’UE. Ils le faisaient déjà en tant que candidats à l’intégration depuis 1991, avec des négociations parfois difficiles, sans vouloir perdre leur âme sous prétexte d’un soi-disant sauvetage, n’acceptant pas de changer de menottes en passant d’un régime à un autre dans l’urgence par compromis, les aides financières ne compensant pas tout. Même en restant stricte sur l’anti-corruption et l’état de droit, la politique générale de l’UE pouvait également évoluer plutôt que fonctionner uniquement sur l’effet à cliquet et opérer  comme lors d’une fusion acquisition où la cible est purement absorbée. Le Brexit, qui aurait pu être mieux analysé pour en faire le deuil, est également passé par là.

Même au sine de l’UE, les économies du Centre sont encore disparates et il faut voire fallait parfois investir 10 euros dans un pays quand 3 suffisent dans d’autres. Pour autant, les cultures industrielles leur ont vite permis de rebâtir en général une croissance à partir d’une page blanche en utilisant les meilleures technologies et les fonds de l’UE qui ont permis un effet de levier étatique et privé. Il pourrait être normal d’attendre un certain retour pour les entreprises des principaux pays donateurs « de l’Ouest ». Même si l’objectif reste un lissage des économies et des revenus, il est toujours par ailleurs intéressant de pouvoir délocaliser en Europe pour des coûts de main d’œuvre réduits, toute qualité égale par ailleurs, comme l’offre encore aujourd’hui à l’Ouest le Portugal pour sa main d’œuvre industrielle. Aujourd’hui les taux d’inflation des pays du centre, dans ou en dehors de la zone euro, ont beaucoup baissé pour rejoindre la moyenne européenne, voire en être inférieure après des pics dangereux en 2023.

Tout le monde ne souhaitait pas forcément le raccordement de l’Allemagne de l’Est, à commencer par les Français qui redoutaient le retour de la puissance économique allemande. Pour mémoire, la réunification  a été négociée sous condition du passage à l'euro pour éviter les nouvelles disparités monétaires franco-allemandes, soutenu par les Britanniques, qui ont eu dérogation de l’adopter, mais qui se permettaient de faire du prosélytisme vers certains pays centraux comme la Pologne pour ne pas y passer. Notons que Slovénie et Croatie ont rejoint la Slovaquie dans l’euro. V. Poutine n’a toujours pas fait le deuil de cette réunification, comme quand une maison familiale est découpée juridiquement mais qu’un membre ne l’accepte pas. C’est surtout le cas pour l’Ukraine, également multi-ethnique, baladée entre Pologne, Lituanie, Roumanie, Autriche, Allemagne, Tatare, Russes, avant et après 1922, profitant de la croissance revenue dès 2016, pour affirmer un certain « slavisme » voire un « panslavisme » catalogué incompatible en Europe, la Crimée étant bel et bien annexée comme l’Alsace Moselle en 1940.

Le groupe de Visegrad, né en 1335 dans l’optique d’une alliance contre les Habsbourg, rebaptisé V4 en 1991, sans doute pour faire oublier cette origine dérangeante pour certains hongrois, puis désormais V4+ avec certains invités,  réunit la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie, dans une sorte de gouvernance de type Bénélux avec présidence tournante. L’harmonie n’y règne pas toujours notamment sur la politique d’immigration, la majorité y voyant une menace de souveraineté mais également la politique extérieure. Il n’est pas forcément automatique non plus de toucher tous les membres en ouvrant la porte. Les industriels occidentaux de l’armement l’ont appris en voulant vendre leurs matériels ou réaliser une maintenance groupée des matériels d’origine russe pour tous. Les quatre pays se libèrent progressivement des anciens matériels soviétiques, profitant notamment de la guerre en Ukraine et font leur marché sur étagère partout dans le monde tout en participant à quelques programme de R&D au sein de l’UE qui normalement imposent ensuite de achats. Tous restent néanmoins de toute façon en équilibre et en lien avec les Etats-Unis et l’OTAN pour les aspects matériels, dissuasifs et opérationnels mais également politiques, voire économiques dans son article 2. Les achats record de la Pologne aux Etats-Unis nous laissent songeurs et interrogatifs alors que la compétence est présente en Europe. A noter que les derniers ont été annoncés juste après avoir reçu les fonds structurels européens pour bonne conduite. Bien entendu, la Pologne avait acheté des avions à la France en 1939 mais finalement, à ce moment là, qui d’autre aurait pu lui en livrer dont d’aussi performants ?

L’Allemagne semble se rapprocher de la République tchèque, voisin bienveillant dans son ancienne zone d’influence, peut-être pour équilibrer les attitudes polonaises, comme quand d’autres pays « de l’Ouest » vont chercher l’Italie, notamment dans les projets industriels.

Les pays « baltes », regroupant la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie, se considèrent quant à eux d’ailleurs plutôt comme les « pays du Nord ». Ils se retrouvent souvent lors des événements et apprennent à créer des coopérations mutuelles sans structure formalisée. Notons que l’Estonie est culturellement et historiquement plus proche de la Suède et que la Lituanie a connu une certaine histoire en centre Europe en créant le grand-duché polono-lituanien du XVe au XVIIIe siècle intégrant une partie de l’Ukraine. Ces pays à dimension régionale peuvent servir d’exemple pour les administrations territoriales des grands pays.

Quant aux ex-pays yougoslaves des « Balkans », ils avaient pu montrer une certaine intelligence de fonctionnement du temps de Tito, autrefois unis également dans la diversité, dont religieuse. Ils ont vite retrouvé des caractères différents, voire encore incompatibles, provoquant les guerres que l’on connait. Sarajevo nous a montré la guerre peu après ses jeux olympiques, peut-être par vengeance ou frustration. Ceux qui ne sont pas encore dans l’UE sont désireux de l’intégrer surtout dans une logique économique en échange d’une cohérence géographique et sécuritaire. Les Balkans paraissent vulnérables à l’influence russe qui ne facilite bien entendu pas la possible intégration européenne, entretenant notamment sans doute encore le système de corruption ou de bellicisme comme entre les Serbes et le Kosovo. La présence étasunienne y est forte, comme dans les nouveaux pays du centre, mais surtout pour lutter contre ce phénomène. Notons que la Slovénie s’est vite détachée comme un nouveau dragon, reconnaissant bien volontiers les apports de Napoléon pour retrouver sa culture comme dans son œuvre sociale, au même titre que les Suisses et les Espagnols, mais prenant aussi désormais certains comportements étonnants. Espérons les constructifs au profit de l’intérêt collectif et de la solidarité.

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Pourquoi la liste Rassemblement National va encore exploser les scores aux européennes

9 Mars 2024 , Rédigé par francoischarles

Les élections européennes approchent. Côté français les débats s'activent comme s'il fallait le faire uniquement lors des élections. Voici un regard habitué des cultures politiques depuis 40 ans et des instances européennes fréquentées depuis 20, à propos des partis pouvant dépasser la barre des 5% pour prétendre à occuper des places dans l'hémicycle. Cet article s'attache surtout aux personnalités et ne reprend pas le fond objectif des programmes, traité sur d'autres sites. 

Si les ambassades étrangères, ont été émues lors de la première grande percée du Front national majoritairement élu au Parlement européen, elles sont désormais habituées, ne s'en soucient plus et voient bien que l'enjeu sera plutôt national comme en Autriche, en Hongrie, autrefois en Pologne, en Italie, en Suède sans réel impact dilué au niveau européen sans oublier que, contrairement à ce que veulent ou croient généralement les Français, les enjeux partagés ne concernent qu'une partie des sujets de gouvernance.

Paradoxalement, par les alliances que les électeurs ne maitrisent pas, les listes non majoritaires, comme LR et Renaissance, peuvent être au pouvoir ou influentes et faire oublier la liste majoritaire RN officiellement non fréquentable, même si elles le sont désormais davantage que certaines personnes insoumises ou de gauche.

Les électeurs n'ont toujours pas compris que le vote n'avait qu'un seul tour et pouvait avoir tout de même une incidence sur certaines décisions, considérant que Bruxelles est bien loin, la France étant plutôt en bon rapport avec la Commission qui reste toute puissante avec son droit d'initiative et avec le Conseil des ministres comme l'ont bien vus d'ancien députés européens devenus députés nationaux et dont le contenu des listes est attribué souvent par compensation plus que par compétences, car la dimension européenne est particulière, même si une majorité des parlementaires deviennent compétents. Les votes seront donc en réaction avec la politique nationale, et donneront une indication de baromètre pour les votes nationaux.

Les électeurs ont été mobilisés récemment par les agriculteurs et la Politique Agricole Commune qui a été une des premières actions structurantes mais où il a bien été démontré que les choses, et donc les instances au pouvoir, devaient changer et où Il sera plus facile de taper sur un bilan que de le défendre surtout avec un telle mosaïque, comme pour la convention, surtout quand on ne communique qu'avec les élites et pas avec les gens qui ne bougent pas.

Les médias ne parlent comme toujours que des têtes de liste principales, de facto déjà élues, sauf car certes elles ne sont pas constituées mais parce que c'est aussi le chef qui donne le "la". Certes la liste Renaissance LREM, affiliée au groupe Reniew, qui va regrouper des élus du vrai Centre (MODEM) et d'Horizon, équilibrée dans sa politique en même temps parfois incompréhensible par d'autres partis, aura l'avantage d'être épaulée par le  Président de la République, certes un peu en berne mais gendre idéal des retraités, et son jeune Premier Ministre, petit fils idéal, qui soutiendront  la petite fille idéale et agréable, et qui sait garder le sourire mais dont le discours n'a aucune force dans l'hémicycle et avec qui on ne va pas à la guerre et qui semble  beaucoup moins à l'écoute que son ancien chef. Mais qui croyait au début en Jeanne d'Arc. Certaines décisions nationales plutôt sociales rentreront dans la balance.

Le nouveau jeune président du Rassemblement national fait aussi figure de gendre idéal et qui sait bouger sur certaines lignes sensibles. L'avantage de RN réside dans le fait que les partis modérés de droite, du centre ou de gauche, ne savent pas diluer la menace, notamment sur le terrain, comme avait su le faire F. Mitterrand, préférant l'agressivité qui change donc de camp, plutôt que l'écoute, le dialogue et le comblement des failles ou assumer certaines décisions similaires, comme pour l'immigration dont le RN vient d'intégrer un fonctionnaire qui sait de quoi il parle et n'a pas réussi à intégrer la liste LR et son autre gendre idéal mais bien seul. Certains élus pourront apparaitre de la liste reconquête et son binôme très complémentaire intellectuel et séducteur misant sur le ni RN ni PR sans tomber dans le moule LREM, travaillant sur certaines réalités.

Que dire justement de la tête de liste LR, affiliée au PPE, avec certaines élus UDI centre droit, autrefois allié des centristes européens avant l'apparition de Renaissance, qui parle bien, qui rejoint les argument du Front national sur certains thèmes de souveraineté, que l'on ne voit jamais avec les autres de l'équipe, qui pourtant se rassemblent  et dont certains parlent au Front national... qui les écoute de façon toute puissante les mains dans les poches. Elle reste hélas dans des ornières sans ouvertures notamment sur un mix énergétique raisonné.

Côté gauche, la division se fait beaucoup sur la guerre en Ukraine où il peut arriver beaucoup de chose d'ici juin au train des annonces. Elle aurait pourtant pu s'allier, comme autrefois en France, puisqu'elle se retrouve dans le groupe S&D mais l'important est l'électeur français qui ne le sait pas. L'autre gendre idéal du PS est bien trop intellectuel pour les couches populaires ce qui ne compense pas qu'il travaille beaucoup avec les autres élus européens en bonne intelligence. La France Insoumise, animée par son leader ancien député européen qui en a ensuite brulé le drapeau, discute beaucoup avec les verts et se montre souvent plus vindicative dans l'hémicycle que le RN mais fait partie de la gauche sociale et plutôt de construction européenne et est mieux acceptée que le RN. 

Quant et l'écologie, qui apparait notamment désormais onéreuse pour les ménages suite aux crises apparues, elle sera bien présente mais voit bien qu'elle fait moins recette alors qu'elle aurait pu devenir la deuxième force politique mais que certains Ayatollahs sont encore plus dangereux que les pollueurs. Peut-être s'agit il finalement d'un effet de mode et plus d'une culture qu'une politique. La baisse existe aussi en Europe. Son ancien leader, réaliste et proche de l'industrie qui a quitté l'Europe pour rejoindre la France a laissé la place à l'agriculture, qui d'ailleurs en vit bien. La nouvelle tête de liste n'est pas à la hauteur des enjeux, sauf justement à croire qu'elle passe en sommeil. 

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Elections européennes 2024 : faut-il s'inquiéter ?

7 Mars 2024 , Rédigé par francoischarles

Je les fréquente souvent sur tout le camembert

Je les vois apparaitre puis certains disparaitre

au fil des élections, des mises à la retraite

au fil des déceptions, des causes insatisfaites

au fil de la conscience que l'action est ailleurs

Les uns sont plus à droite, les autres sont très à gauche

la plupart est au centre, mais pour qui voterez vous ?

Vers quelle majorité guiderez vous l'Europe

avec cette triple entente conseil et commission

mettrez vous au travail les actuels trublions

mettrez vous au rebus les actifs sans vision

Le vote changera-t-il quelque chose dans vos vies

si l'hémicycle est bleu plutôt qu'autre couleur ?

en fait pas grand chose.

on votera finalement moins de textes qu'en ces temps, 

tant que le parlement n'aura d'initiative

tant qu'il dira oui non sur les lignes du budget

sans regarder le fond, sans mettre ses filets

Mais qui donc s'en plaindra

Remarquez bien aussi que certaines alliances

ne sont pas forcément celles que vous connaissez

le pouvoir reste bien dans tout l'exécutif

dans le duo gagnant commission et nations

Président commissaires pourraient ils changer

l'administration reste et prendra le relais

les nations avanceront au fil des saisons

règlements, directives attendront bien ma foi

quel que soit le sujet, députés aux abois 

F Charles, Président de l'I.R.C.E., accrédité au registre de transparence depuis 12 ans

ci-après un historique des différents parlements. source Europarl. 

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Les Etats-Membres européens sont-ils lâches envers l'Ukraine ?

6 Mars 2024 , Rédigé par francoischarles

Le président de la République français étonne à moins qu'il s'agisse de ses conseillers. Après sa mort cérébrale de l'OTAN qui n'était qu'en sommeil mais qu'il a su réveiller avec V. Poutine, après les troupes au sol sans en informer l'OTAN sauf s'il veut montrer qu'il sait les protéger avec la parapluie nucléaire français, il invective les Etats-membres de l'UE à ne pas être lâches envers l'Ukraine en visite en République tchèque dont le Président a sans doute su faire le deuil d'autres remarques, mais peut-être s'agissait il de leur réaction à sa dernière annonce. 

Rappelons le tableau joint des contributions supposées selon le Kiel Institute

Je rappelle toutefois que j'ai soumis l'idée de faire un bloc sanitaire sécuritaire en Ukraine de style ONU, mais sans passer par l'ONU étant donné le rôle de la Russie, loin de la ligne de front.  

 

Les Etats-Membres européens sont-ils lâches envers l'Ukraine ?
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Nouvel achat d'armement de la Pologne aux Etats-Unis - réaction

4 Mars 2024 , Rédigé par francoischarles

La Pologne a signé un accord de plus de 2,5 milliards de dollars avec les États-Unis pour la livraison d'un système de commandement intégré de défense antiaérienne et antimissile, a déclaré le ministère de la défense jeudi. Cela fait suite au contrat d'août 2023 où Washington et Varsovie ont signé un nouveau contrat d’armement de 96 hélicoptères d’attaque Apache, suite aussi à l'achat de F-35 en 2020 et la liste est longue, à se demander aussi si le non achat d'hélicoptères d'Airbus n'est pas due aux relations désormais particulières entre la Pologne et l'Allemagne.

Au lendemain de la promesse du versement de la somme due pour les fonds structurels en signe de reconnaissance d'un retour dans le droit chemin de l'état de droit avec la gouvernance Tusk, la goutte fait désormais déborder le vase

Certes, la Pologne a le droit d'acheter où elle le souhaite comme elle nous l'avait faire remarquer avec menace lors de l'achat des F-16;

Certes il y a urgence pour certains pays dont la Pologne, à disposer de matériels et beaucoup de pays, dont la France, qui blâmait la Suède de le faire, achètent régulièrement aux Etats-Unis ;

Certes ils rappellent peut-être à la France, qui ne les a pas cru sur le fait que la Russie était menaçante, que la défense de l'Europe c'est les Etats Unis et l'OTAN, même inscrit dans les traités actuels;

Certes, les Etats-Unis n'ont jamais tant investi ni vendu en Europe et surtout en Pologne sous les présidences Trump et Biden;

Certes, la Pologne est le pays qui a le plus augmenté son budget de défense, dépassant largement les 2% sans doute pour le plaisir des Etats-Unis mais ce budget doit il être consacré majoritairement outre atlantique, sans doute selon l'article 2 de l'OTAN ?

Certes la Pologne a le droit d'exister au sein d'une Union européenne libérale qui ne doit pas lui mettre d'autres menottes après avoir quitté celles de l'U.R.S.S. ;

Certes la Pologne n'a pas forcément pris la place du Royaume-Uni dans l'Union européenne :

Certes il n'existe pas de Buy European Act, mais il peut être intéressant d'avoir une démarche raisonnée ou raisonnable et se reposer certaines questions et savoir s'agit-il d'un manque de disposition en Europe, d'un coût trop élevé, ou s'il s'agit de géopolitique avec certes pour consolation qu'il s'agisse du lien transatlantique ;

Certes l'UE n'a aucun droit de regard sur les compensations demandées ou le système de partenariat développé ou même les pénalités payées, comme nous l'habituent les industriels étasuniens, avec ce fournisseur non européen alors qu'elle impose une interdiction à l'intérieur de l'UE ;

N'oublions pas que « le programme ACCS (système de commandement et de contrôle aériens) de l'OTAN avec le consortium mené par Thales-Raytheon, dont la France a négocié les retours industriels intégrant un maximum de pays, et qui nous a montré qu'une équipe d'Europe était possible, et que l'OTAN était vecteur d'intégration européenne, a pour but de doter l'Alliance d'un système unique et intégré de commandement et de contrôle aériens pour la gestion des opérations aériennes à l'intérieur et à l'extérieur de la zone euro-atlantique. Les systèmes C2 Air de l’OTAN ont évolué et permettent à l’Alliance de faire face à n’importe quel défi ou n’importe quelle menace. Espérons que le système acquis sera compatible OTAN car comme on ne s'en doute pas, la normalisation OTAN est une affaire européenne et non automatique étasunienne.

Nous serons attentif sur les réactions et réponses de l'ambassade de Pologne, de madame Von der Layen, de certains Commissaires et du Conseil européen 

F CHARLES

Président de l'I.R.C.E., ancien responsable politique de retour industriel et contre parties à la DGA. 

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Pour une tenue uniforme à l’école (article de 2011)

28 Février 2024 , Rédigé par francoischarles Publié dans #education

Une republication d'un article de 2011. Bravo pour les tests et écoles pilotes désormais apparues avec bien entendu son lot de contestations souvent non représentatifs d'une majorité et qu'il faut bien entendu écouter

Ancien élève du privé catholique où je n’en portais pas, officier en retraite de l’armée de terre où j’en portais puis des affaires industrielles où je portais le costume ; ancien président d’association de parent d’élèves dans le privé, où ma fille en portait un puis le public, je milite depuis plus de 10 ans, bien avant l’UMP, pour une tenue uniforme à l’école.

A cause de mes origines, de la rigueur, du prestige de « l’uniforme » me direz-vous ? Eh bien non, à cause de bien d’autres choses pour lesquelles nous allons utiliser cette fois le blason, le SWOT, l’autonomie et le jeu dans nos techniques de coaching. 

 Par François CHARLES

économiste, sociologue, coach et conseil en stratégie et management

 Pour commencer, la tenue uniforme ne veut pas forcément dire « uniforme » comme au Japon. Il peut s’agir d’une blouse comme en Tunisie ou dans nos petites classes d’autrefois. Ensuite il est essentiel de ne pas parler « d’uniforme » mais de « tenue uniforme » pour éviter tout blocage a priori et pour ouvrir la pensée au-delà de l’aspect rigide, réglementaire et militaire.

La devise d’une tenue uniforme pourrait être « nous sommes tous égaux ».  Bernard Tapie l’avait bien compris en régiment où seuls les grades diffèrent. Il y a trouvé la confiance qui l’a ensuite aidé à faire ses affaires.

 Une personne en tenue uniforme ne montre pas de marques, n’impose pas ou ne donne pas envie de se faire racketter pas absence ou masquage de marque. Il apparait comme quelqu’un d’abordable. Il s’agit souvent d’une régulation gagnant-gagnant et d’une « inter-dépendance » où l’enfant défavorisé reprend confiance et où le nanti doit reprendre garde mais où les deux ont plus de chance de pouvoir communiquer, sauf si bien entendu ils n’oint pas à se cotoyer s’il sont dans des écoles différentes. Mais le leadership et les sous-groupes existent même dans chacune des castes.

 D’autres avantages existent : régulation du budget vestimentaire pour les parents qui dépenseront moins, optimisation du processus du matin où l’on aura pas besoin de savoir comment on s’habille. L’enfant n’aura plus peur de se salir et ses parents réduiront leur note énergétique de lavage hebdomadaire. Cela régulerait également le problème du foulard que l’on ne voit pas en Tunisie…

Ce sera une réelle opportunité pour les familles de se faire financer tout ou partie du vêtement par les collectivités mais sans couper le budget du jour au lendemain… Mais peut-être que les marques d’uniformes ou de blouses pourront également sponsoriser ces tenues comme les équipes de football ou de rugby.

 Quels pourraient être les inconvénients ? Enfin pouvoir jouer à se salir ou alors ne plus pouvoir en « ramener ». Mais surtout heurter les lobbys des marques qui misent beaucoup sur les enfants et les jeunes. Les adaptent des marques devront faire leur « deuil ». Peut-être qu’une comparaison interviendra entre les établissements ?

 Une menace serait de ne pas mettre cette tenue en permanence comme ces écoles privées prestigieuses qui ne le sortent que le vendredi pour la sortie des élèves. La menace viendra aussi des irréductibles qui se sentiront agressés par le système sans en voir les avantages ou par ceux qui ne se sentiront pas briller et qui verront les « boucs émissaires » relever la tête.

 Mais ensuite, le cadre ne sera-t-il pas souvent en costume ou en tailleur ? L’ouvrier ne sera-t-il pas souvent en combinaison ou en blouse ?

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Solidarité agricole, viticole et pêche

25 Février 2024 , Rédigé par francoischarles

A l'heure du Salon International de l'agriculture, mais n'oublions pas aussi de la pêche, nous avons bien tous suivi les événements agricoles depuis quelques semaines en France et en Europe. Nous avons plus ou moins compris les demandes, réactions, attitudes plus ou moins acceptables politiques mais aussi syndicales dans cette mozaïque de professions qui semble à chaque fois refaire le match, comme le dit le Président de la République, et qui peut parfois décourager de soutenir cette profession ou comprendre les avancées réalisées. Et ne sommes nous pas déboussolés quand nous entendons que les accords internationaux sont bons pour l'agriculture quand d'autres les attaquent ? 

Fils de paysan, mot revenu en grâce et non plus péjoratif, je l'ai constaté depuis 10 ans dans un audit d'une centaine de fermes avec une vraie cassure entre d'une part les  petites et grandes exploitations mais d'autre part entre éleveurs et céréaliers, les laitiers et maraîchers étant plus diversifiés. Je ne m'engouffrerai pas ici dans les études et analyses techniques dont européennes que vous retrouverez sur d'autres sites sur lesquels je et nous travaillons beaucoup. Je rappellerai ici qu'il manque un mot clé dans chaque discours, que je n'entends jamais, comme je l'avait écrit pour la défense : celui de solidarité mais dans des objectifs mesurables, accessibles, réalistes, réalisables et déterminés dans le temps.

Solidarité vis à vis du monde agricole de la terre et de la mer mais surtout solidarité au sein de ce monde qui est loin d'être uni dans la diversité.  Solidarité entre les gros et petits exploitants au sein d'une même filière, solidarité entre filières bénéficiaires et déficitaires pour éviter d'entendre des présidents de chambre d'inciter certains à changer de métiers, solidarité dans les accords entre filières bénéficiaires non agricoles et agricoles, solidarité européenne sur une base réglementaire commune, solidarité entre groupements professionnels quel que soit la couleur du bonnet ou de l'écharpe, solidarité entre le monde agricole de la terre et de la mer, solidarité avec les aspects environnementaux qui ne sont pas réservés aux ONG, et qui peuvent être abordés de façon raisonnable en dehors des luttes inconditionnelles, au profit des personnes et de la terre, comme cela est possible dans l'industrie. 

 

 

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Témoignage ou faux témoignage ?

21 Février 2024 , Rédigé par francoischarles

Hier soir avait lieu un reportage sur les traitres ou imaginés comme tels en Ukraine,  avec des faits qui auraient pu ressortir de n'importe quel endroit du monde après une guerre ou une occupation. Si certaines pratiques militaires peuvent évoluer, les pratiques humaines peuvent rester intactes à travers les temps.

En dehors de la guerre, ma vie courante est concernée. Il s'agit du courage de témoigner, pour énoncer un sac mis sur un siège alors que certains sont debout, ou de l'utilisation d'un téléphone, mais gare quand la police ou le contrôleur, qui cherche plutôt à ne pas s'en mêler, sont partis. Mieux vaut parfois changer de place ou de wagons. Courage de défendre la vieille dame mais gare si vous malmenez l'agresseur qui risque de porter plainte.

Courage de se défendre contre des comportements et injustices non écoutés, comme dans les écoles où mieux vaut ignorer les harcèlements et bizutages, ou les considérer comme des éléments naturels, pour ne pas faire de vague et assurer la notation du principal ou du proviseur. Parfois rien ne valent les réseaux sociaux pour lancer me too et autres règlements de compte sexuels réels ou imaginés. Et que dire des enfants touchés sexuellement toutes les 3 minutes mais après l'affaire d'Outreau, les écoute t on encore ? Les leçons de discernement sont parfois des aveux de faiblesse.

Mais il s'agit aussi et souvent de témoigner faussement et de mentir, parfois sciemment, pour se protéger souvent de propres accusations mais parfois aussi sans imaginer qu'il puisse s'agir d' une autre explication, comme ces voisins inventant un fusil, qui auraient bien pu aussi dénoncer faussement pour éliminer un gênant en temps de guerre et le faire fusiller, quand il ne s'agit pas de pratiques politiques allant jusqu'à faire fermer des opposants, même en France au 21e siècle.

La liste pourrait être longue. 

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De la notion de guerre

20 Février 2024 , Rédigé par francoischarles

Les grands philosophes parlent de guerre entre les Etats. Et Pourquoi ne pas en rester là plutôt que dire qu'il faut vivre avec son temps et l'adapter comme on adapte le Kir à l'importe quel vin et n'importe quelle liqueur. 

Faut-il citer le mot guerre pour n'importe qu'elle situation au risque de ne plus savoir ce que signifie la guerre officielle et si nous sommes ou non en vraie ou pseudo économie du guerre ?

La guerre d'Algérie finalement était elle une guerre, ou plutôt alors une opération spéciale et intérieure de maintien de l'ordre considérant que le pays était découpé en départements français, sauf à considérer aussi que, quand une partie intérieure prend les armes et se fait soutenir par d'autres états, comme quand nos amis étasuniens soutenaient le FLN, il ne s'agit plus d'une révolte ou d'une guerre civile ? Certes l'opération spéciale de V. Poutine en Ukraine est bien une guerre entre états même s'il considère qu'il s'agit d'une intervention intérieure comme pour la Tchétchénie. Mais entre 2014 et 2022, l'Ukraine était-elle en guerre contre le Dombass ? 

Dans l'autre sens, de peuples vers le pouvoir naturelle ou celui d'un occupant, parle-t-on plutôt de révolte ? 

Comment faut-il considérer et traiter les combattants ? Nous pouvions être en guerre contre l'Etat islamique qui s'était structuré mais comme personne ne voulait le reconnaitre, les combattants restaient des terroristes, surtout quand ils opéraient par des attentats isolés notamment en France. Faut-il les juger ? sont ils protégés par le droit ? pas facile. L'Europe unie dans la diversité ne suivait pas la France dans sa dynamique de guerre, comme quand il s'est agit pour la guerre contre le Covid.

Mais deux personnes ne se disent pas être en guerre ou en paix ? 

Et il y a la guerre de tous les jours, la guerre économique, qui fait parfois autant de dégâts sans utiliser les mêmes armes, combat entre les nations à travers leurs entreprises. V Poutine, comme d'autres avant lui avec les blocus, ont su cibler les ressources agricoles mais aussi les potentiels industriels. Il a réussi aussi à réorganiser son économie agricole et désorganiser celles des pays de l'ouest.  

Bien d'autres types de guerres font désormais surface comme numérique, spatiales et de matières premières comme nous pouvons y jouer sur de nombreux jeux vidéos !

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