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Le blog philosophique de francois CHARLES

Pourquoi la gauche va perdre les municipales de 2014

4 Janvier 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Les élections municipales sont jouées.  Les revirements du Président de la République pour une politique plus libérale n’y changeront rien, voire empireront encore les choses car mécontenteront encore plus son camp. A part dans les grandes villes, plutot roses car attirant les couches sociales, la ruralité avec petites villes passeront ou resteront au bleu, voire au bleu marine comme je l’avais écrit en avril dernier. Encore faut-il qu’une liste soit présente …


Par François CHARLES
Economiste, Conseil en stratégie et management, animateur politique et territorial

Les municipalités politisées à partir de 3000 habitants garderont leur couleur ou ne changeront pas à cause de tel ou telle candidat(e) - tant pis pour les militants qui défendent « leur précieux » - mais à cause de la politique actuelle de l’Etat car elles en seront assimilées bon gré mal gré. Mais les grosses villes roses resteront roses, les villes bourgeoises reteront bourgeoises et les villes industrieuses passeront au front de gauche ou au front national.

Au niveau national et local, le principal argument de la droite est le mattraquage des charges sociales et fiscales que fait porter la gauche sur les entreprises créatrices de richesses et de capital, plutot à droite, en oubliant aussi certaines dispositions telles le CICE mal expliquées, qui procurent de l’emploi mais qui restent à financer (…). Mais elle fait aussi remarquer les taxations sur les ménages plutot à gauche alors que la gauche, progressiste sociale, devrait etre bienveillante. La TVA apparaît comme une taxe de droite, que je défends comme outils de régulation mais qui est en fait une taxe sociale et équitable car proportionnelle au montant de l’achat. La droite tapera sur un projet ou une réalisation, même s’il est bon et reconnu comme tel, parce qu’il coute et surtout parce que ce n’est pas elle qui l’a fait en oubliant qu’elle s’en sert elle-même alors que la gauche le boïcotera.

Une réalité est de taille : les caisses de l’Etat étaient vides quand la gauche est arrivée à son grand désarroi. L’Etat ne pouvait déjà plus et n’a donc pas pu aider les collectivités qui doivent donc lever l’impot au grand mécontentement des habitants que la droite récupère au passage. Dommage pour les villes qui essaient d’équilibrer les comptes mais tout en lançant parfois aussi de grands travaux d’infrastructure, parfois même signés et reconnus aussi par l’opposition, qui en profitera donc, pour le bien être des habitants. Les maires de droite l’ont bien compris en baissant les impots quand cela était possible avant l’échéance pour les rétablir ensuite certainement, un peu comme en finance d’entreprise. Une autre politique d’intervention de l’Etat est possible et courageuse, car c’est celle adaptée à ce cycle que nous vivons (voir mes précédents articles) meme si ce n’est pas celle que je préfère.

Le Français est comme cela, droit dans ses bottes mais infidèle, instable et amnésique quand ça l’arrange, que ce soit dans les organes de l’Etat comme au fond de sa campagne. Il veut des projets pour sa ville mais ne veut pas les financer. Il veut une Europe pour tout le monde pareil du moment que c’est la sienne. Il veut rassembler du moment où les autres se mettent à genoux. Il veut etre tranquille chez lui alors qu’il devrait voir comment les Italiens de Lampédousa ont tiré profit des immigrants pour relancer les écoles des villages. Le Français vit à l’arbitrage fragile qui l’empeche d’avancer alors que l’Allemand – qui doit par ailleurs beaucoup aux Napoléon pour l’unité du pays - vit au consensus meme si la chancelière doit certainement moins bien dormir après le SMIC signé, qui est encore une invention française.


Quant aux élections européennes, c’est une autre histoire que je vous conterai bientôt.

 

voir aussi

VILLES ROSES ET CAMPAGNES BLEUES…MARINE

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