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Le blog philosophique de francois CHARLES

Faut-il un Etat palestinien ou… enfin un l’Etat palestinien prévu ?

7 Août 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #international

M. Mahmoud Abbas a présenté aux Nations unies, ce vendredi 23 septembre 2011, une demande de reconnaissance de statut de membre pour un Etat de Palestine au sein de l'Assemblée générale.  Les deux points forts revendiqués et non moindres sont Jérusalem comme capitale ainsi que le retour aux frontières avant la guerre des six jours de 1967.

L’objectif spécifique et positif est affiché. Mais est-il accessible, réaliste et réalisable ? pris avec quelles réalités ? avec quelles options annexes ? et pour quelles actions déterminées ?

 

 

Par François CHARLES   Président de l'IRCE (nouvelle parution de cet article de 2011)

 

 

Tant qu’une négociation raisonnée et objective au-delà des affaires de personnes ne sera pas en marche, comme à Camp David, rien n’avancera. Et comme souvent un facilitateur est requis.

S’agissant des réalités, il convient de se rappeler que la Société des Nations avait donné d’autorité en 1920 aux Britanniques mandat en Palestine pour y favoriser l’immigration juive et la mise en place d’un « foyer national juif » suivant le projet sioniste de création d’un Etat ; que les Palestiniens se soulevèrent pour protester contre l’immigration régulière et massive jusqu’à obtenir un quasi gel en 1939 mais avec une haine installée de part en d’autre ; que la résolution 181 de novembre 1947 votée par l’ONU prévoyait déjà la création de deux États avec union économique, monétaire et douanière (un État juif formé de trois parties, la plaine côtière, le long de la frontière syrienne et le désert du Neguev et un État arabe formé de quatre parties : une zone autour de la ville de Gaza, les montagnes de Judée et de Samarie, la majeure partie de la Galilée au Nord, ainsi que la ville de Jaffa) ainsi qu’une zone sous régime international particulier comprenant les Lieux saints, Jérusalem et Bethléem ; que l’Etat juif s’est créé ensuite d’autorité mais que les arabes s’y opposèrent immédiatement avec la guerre de 1948 ; qu’ils perdirent de plus en plus de terrain au fil des guerres ; que les colons juifs s’infiltrent toujours partout pour occuper le terrain et le sous-sol; que la tension est permanente.

 

Faut-il choisir l’option israélienne de négocier puis d’aboutir à des actes, en imposant une fois de plus sa puissance reconnue et sans négociation gagnante-gagnante et en continuant l’immigration par perfusion en Cisjordanie pendant les pourparlers ? Ou ne faut-il pas choisir le vote d’un acte qui a profité à Israël en 1947 pour mieux s’installer mais qui serait mis cette fois-ci au profit de la Palestine ? Faut-il choisir l’option de mettre la Palestine dans un purgatoire à vie pour s’être opposé au plan de 1947 et pour son identité peu fiable ou alors ne pourrait-on pas discuter en adulte et non en parent normatif entre les deux enfants rebelle et libre de la zone capables de se comprendre comme le font tous les jours les populations entre-elles ?

  

Quant au coté réaliste et réalisable  on peut se rendre à l’évidence qu’il ne peut s’agir que d’une base haute de négociation raisonnable pour tenter d’obtenir au moins le gel définitif de la colonisation, voire quelques retraits et de pouvoir disposer d’une ville commune et d’un statut officiel même restreint, d’observateur, permettant un meilleur partage de prise de conscience de la communauté internationale.

Enfin, au-delà de cette recherche d’identité, c’est bien un objectif de paix qui est demandé, comme initialement en Europe. Et il serait peut être judicieux que la solution puisse être mise en œuvre à travers la démarche Euro-méditerrannée, seule table opérationnelle où les deux parties se parlent depuis de nombreuses années.

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